Développement des logements sociaux, encadrement des loyers, limitation des nuitées AirBnb: en dépit de la multiplication des mesures sous la...
Paris: le logement rare et cher, en dépit des tentatives politiques
Développement des logements sociaux, encadrement des loyers, limitation des nuitées AirBnb: en dépit de la multiplication des mesures sous la...
Par Ambre TOSUNOGLU
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Développement des logements sociaux, encadrement des loyers, limitation des nuitées AirBnb: en dépit de la multiplication des mesures sous la mandature de la maire (PS) Anne Hidalgo, le logement reste rare et cher à Paris, nourrissant déjà les débats de la campagne des municipales.
"Le logement ? Tout le monde en parle mais en terme de solution, il n'y en a aucune qui n'a pas été mise en place par la Ville de Paris", se défend-on dans l'entourage de la maire.
Mais le constat est là: Anne Hidalgo, qui a fait de la capacité à se loger une priorité de son mandat, n'a pas réussi à enrayer une flambée des prix d'achat -- 60% en dix ans -- sans équivalent dans le reste de la France.
Jeudi, les notaires ont confirmé qu'un logement parisien coûte désormais plus de 10.000 euros au mètre carré. Des prix de plus en plus déconnectés du niveau de vie des habitants.
A six mois des municipales, le logement reste plus que jamais "la première préoccupation des Parisiens, le sujet qui revient toujours dans les réunions d'appartement depuis deux ans", confirme Gaspard Gantzer, candidat indépendant à Paris.
Le logement reste rare et cher à Paris, malgré la multiplication des mesures sous la mandature de la maire (PS) Anne Hidalgo
AFP/Archives
"Un mariage, un bébé", et vous n'avez pas "l'offre de logements qui correspond", appuie Eric Azière, président du groupe UDI-Modem au Conseil de Paris, "c'est comme un escalier" à monter où "à un moment, il y a une marche qui est insurmontable."
Un constat que partage le candidat investi par LREM, Benjamin Griveaux: "Paris se vide de ses classes moyennes (12.000 départs par an). L'immense erreur d'Anne Hidalgo et de (son adjoint au logement) Ian Brossat est de n'avoir rien fait pour leur permettre de se loger à Paris."
- Logement social -
Une critique dont se défend la majorité sortante qui estime avoir réalisé de vrais succès en matière notamment d'habitat insalubre et de logement social. "Au début des années 2000, Marseille et Paris étaient au même niveau sur le logement insalubre", puis "l'équipe de Bertrand Delanoë a lancé une politique d'achat des immeubles insalubres pour les réhabiliter, et dans un deuxième temps on a fait du logement social", dit-on à la mairie.
Le chef de file des communistes aux élections municipales à Paris Ian Brossat, le 11 avril 2019 à Paris
AFP/Archives
"On a considérablement augmenté le parc de logements sociaux à destination des familles modestes et classes moyennes", passant de 19% de logements sociaux en 2014 "à 22% aujourd'hui", ajoute à l'AFP Ian Brossat, adjoint communiste en charge du Logement.
Mais pour Eric Azière, "il faudrait doubler l'offre de logements sociaux", au nombre de 237.000 actuellement, car selon lui, les prix de l'immobilier ont connu une telle envolée que désormais "entre 63 et 70% des Parisiens peuvent prétendre à un logement social".
Benjamin Griveaux dénonce une taxe sur les logements vacants qui "n'a rien changé" à Paris "puisqu'on a plus de logements vacants en fin de mandature, avec 17% du parc, qu'en début", selon l'ancien porte-parole du gouvernement.
Ian Brossat renvoie à la responsabilité de l'Etat qui fixe la taxe à un niveau "visiblement pas assez dissuasif". Il réclame la possibilité pour les mairies de fixer elles-mêmes le montant de la taxe.
"Pas moins de 200.000 logements sont sous utilisés à Paris sur un total d'1,3 million", avance Ian Brossat, rappelant que "Paris est la ville la plus dense d'Europe".
S'y ajoutent le succès de la plateforme de location AirBnB qui propose à la location quelque 600.000 logements en France, dont 65.000 à Paris.
La ville de Paris s'oppose régulièrement au géant américain en limitant notamment à 120 par an le nombre de jours de location.
La ville de Paris plafonne par ailleurs à nouveau les loyers depuis cet été. Une mesure déjà en vigueur entre 2015 et 2017 mais qui avait été annulée par la justice.
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