Paris veut des « centres de premier accueil » répartis en France

Paris veut des « centres de premier accueil » répartis en France

La mairie de Paris souhaite la création de "centres de premier accueil" des migrants "tout au long de [leur] parcours migratoire"...
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La mairie de Paris souhaite la création de "centres de premier accueil" des migrants "tout au long de [leur] parcours migratoire", a indiqué Dominique Versini, adjointe de la maire (PS) Anne Hidalgo, alors que plus de 2.000 migrants étaient évacués vendredi de campements sauvages dans le nord de la capitale.

"Nous demandons un centre de premier accueil tout le long de ce parcours migratoire, Nice, Lyon", a déclaré Mme Versini sur CNews.

"Aujourd'hui, tous les gens arrivent par Paris. (...) Nous demandons une répartition sur l'ensemble du territoire, de façon organisée comme l'ont fait l'Allemagne et l'Italie", a-t-elle détaillé.

Cette demande figure parmi les pistes lancées jeudi par Anne Hidalgo.

Les autorités procédaient vendredi matin dans le calme à l'évacuation de plus de 2.000 migrants installés dans des campements sauvages dans le nord de Paris, à quelques jours de la présentation par le gouvernement d'un "plan migrants".

"Il y a environ 2.000, 2.500 personnes. L'Etat, qui est en charge de la question des migrants et des réfugiés, a prévu un certain nombre de lieux sur toute l'Ile-de-France et hors de l'Ile-de-France". "Paris a mis à disposition des lieux aussi". "Nous avons mis à disposition des gymnases et également un centre qui se trouve à Sarcelles qui peut accueillir 4 à 500 personnes de façon provisoire, je rassure le maire de Sarcelles", a indiqué Mme Versini.

Ouvert en novembre à l'initiative de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, le centre humanitaire pour migrants de Paris avait pour objectif de mettre fin à ces incessantes reconstitutions de campements indignes dans la capitale. Depuis le démantèlement de la "Jungle" de Calais en octobre, Paris est devenue le plus grand centre de transit pour les migrants souhaitant demander l'asile.

"Il faut quand même penser au 18e arrondissement où, depuis le mois de mai, 37.000 personnes sont passées et sont installées sur des campements de rue parce que la question n'était pas prévue au niveau de l'Etat". "Il faut saluer les riverains", leur "capacité d'acceptation et de générosité". "Le Front national n'a fait aucun score dans ces quartiers, ce qui est plutôt signe que les gens sont solidaires, mais trop c'est trop", a dit l’adjointe de Mme Hidalgo.

Sur CNEWS également, Florence Berthout, maire LR du 5e arrondissement et nouvelle présidente du groupe LR au Conseil de Paris, a jugé qu'"il fallait que cette évacuation ait lieu". Elle a dénoncé "un véritable chaos migratoire" sur place évoquant "des épidémies de gale", "des problèmes de propreté" et "des problèmes de sécurité".

Elle a indiqué que son groupe avait voté mardi "à l'unanimité" l'appel à l'Etat de mise à l'abri des migrants qui campent dans la rue dans l'espoir d'être reçus au centre de premier accueil de la Chapelle. Il a ouvert le 10 novembre et a déjà accueilli quelque 10.000 personnes.

En revanche, Mme Berthout a rappelé avoir déploré son ouverture "sans concertation avec l'Etat" qui a créé selon elle "un appel d'air" et a développé "des réseaux mafieux". Anne Hidalgo doit "travailler avec l'Etat" tout en prenant "ses responsabilités" pour "créer des points d'eau", "pour nettoyer les alentours" et "pour augmenter les maraudes en termes de sécurité". "Ca c'est du ressort de la Ville", a-t-elle dit.

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