Parité aux législatives: « Le compte n’y est toujours pas »

Parité aux législatives: « Le compte n’y est toujours pas »

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a déploré mardi "une quasi-stagnation" de la proportion de...
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Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a déploré mardi "une quasi-stagnation" de la proportion de femmes investies comme candidates aux élections législatives, observant que "le compte n'y est toujours pas" en terme de parité.

Dans un communiqué, le HCE constate qu'au vu des chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, "les partis ont investi 3.344 candidates" pour les élections des 11 et 18 juin, "soit 42,4%" de candidates contre 40% en 2012 et 41,6% en 2007.

L'organisme placé auprès du Premier ministre affirme que "17 ans après la première loi incitant les partis politiques à investir 50% de femmes", les "contraintes légales et les retenues financières n’ont pas permis d’amélioration notoire".

"Le compte n’y est toujours pas, loin s’en faut", regrette le HCE, qui souligne que "pourtant, deux évolutions législatives avaient renforcé les contraintes": le doublement des pénalités financières pour les partis n'ayant pas 50% de candidates et la loi sur le non cumul des mandats, alors qu'une étude de 2013 avait montré que "80% des parlementaires en situation de cumul étaient des hommes".

Le HCE déplore d'autant plus la situation que la proportion "ne concerne que les candidates, et non les élues, et ne rend donc pas compte du nombre de femmes investies dans des circonscriptions réputées +non-gagnables+".

En 2012, l’Assemblée nationale était ainsi composée à 26,9% de femmes alors que 40% étaient candidates, "plaçant la France à la 64e place sur 191 du classement international de la parité établi en mai 2017 par l'Union interparlementaire", rappelle le HCE.

Pour la présidente du Haut conseil, Danielle Bousquet, citée dans le communiqué, "la parité est un outil autant qu’une fin visant le partage à égalité du pouvoir de représentation et de décision entre les femmes et les hommes".

"Avec ces nouvelles élections, nous avons encore la preuve que le partage du pouvoir n’est pas naturel", dit-elle, estimant qu'il "revient aux pouvoirs publics de renforcer les contraintes paritaires et aux partis politiques de faire preuve de volontarisme et d’exemplarité".

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