Ils sont en désaccord avec la ligne suivie par Laurent Wauquiez. Ou n’ont pas supporté l’attitude de leur parti, Les Républicains, à l’égard des députés bienveillants à l’égard de l’exécutif, ou de leurs camarades qui ont rejoint le gouvernement.
La mise en retrait du sénateur Emmanuel Capus, et les départs de la sénatrice Fabienne Keller, une proche d’Alain Juppé, et du député Antoine Herth, viennent s’ajouter à une liste, qui s’allonge de jour en jour.
En observant le nombre de départs rendus publics chez les parlementaires, toutes assemblées confondues, le mouvement reste marginal. Neuf personnes (députés, sénateurs ou eurodéputés), sur près de 250 parlementaires à jour de cotisation pour l’élection à la présidence de LR, ont claqué la porte du parti. Mais il traduit un divorce qui se consomme entre deux lignes de la droite.
Notre décompte (non exhaustif) des départs depuis l’automne :
- 2 septembre : David Robo, maire de Vannes (Morbihan)
24 octobre : les exclusions des Macron-compatibles
10 décembre : l'élection de Laurent Wauquiez à la présidence de LR
- 10 décembre : Alexandre Brugère, adjoint au maire d’Asnières (Hauts-de-Seine)
- 11 décembre : Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France
- 11 décembre : Bruno Bourg-Broc, président de l’agglomération de Châlons-en-Champagne
- 11 décembre : Philippe-Langenieux Villard, maire d’Allevard (Isère) et conseiller régional
- 11 décembre : Franck Dhersin, vice-président du conseil régional des Hauts-de-France
- 11 décembre : Julien Alet, adjoint au maire de Tours
- 12 décembre : Guillaume Delbar, maire de Roubaix
- 12 décembre : Philippe Rapeneau, vice-président du conseil régional des Hauts-de-France
- 13 décembre : Norra Berra, ancienne secrétaire d’État, conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes
- 13 décembre : Mickaël Hiraux, maire de Fourmies (Nord)
- 14 décembre : Milouda Ala, adjointe au maire de Roubaix, conseillère régionale des Hauts-de-France
- 14 décembre : Laurent Bernier, maire de Saint-François (Guadeloupe)
- 19 décembre : Marie-Laure Harel, conseillère de Paris
- 20 décembre : Ludovic Bourrelier, adjoint au maire d’Evreux
- 16 janvier : Agnès Firmin-Le Bodo, députée de Seine-Maritime
- 17 janvier : Stéphane Roudaut, vice-président de Brest métropole et conseiller régional
- 19 janvier : Aymeric Massiet du Biest, adjoint au maire de La Guerche-de-Bretagne et conseiller départemental
- 24 janvier : Jean-Pierre Serrus, vice-président à la métropole Aix-Marseille-Provence
- 31 janvier : Didier Robert, président du conseil régional de la Réunion et ancien sénateur
- 12 février : Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio
16 février : l’enregistrement à l’EM Lyon est diffusé sur Quotidien
- 20 février : Emmanuel Hamelin, ancien député (2002-2007), conseiller municipal de Lyon
- 20 février : Laetitia Jarty-Roy, conseillère municipale de Bordeaux
- 20 février : Elisabeth Morin-Chartier, eurodéputée
- 20 février : Pierre Cuny, maire de Thionville (Moselle)
- 20 février : Dominique Bussereau, président du Conseil départemental de la Charente-Maritime et président de l’Assemblée des départements de France (ADF)
- 20 février : Anne Brézillon, adjointe au maire de Bordeaux
- 21 février : Jean-Paul Emorine, sénateur de Saône-et-Loire
- 22 février : Anne Walryck, vice-présidente de Bordeaux-Métropole
- 23 février : Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin
- 23 février : Antoine Herth, député du Bas-Rhin
- 23 février : Patrice Favard, maire de Ribérac (Dordogne)
- 27 février : Sébastien Dulermo, adjoint à la maire du 9e arrondissement de Paris
- 6 mars : François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole
- 13 mars : Léonard Delcourt, adjoint au maire de Roubaix
- 14 mars : Michel Dufranc, maire de La Brède (Gironde)
- 20 mars : Emmanuel Capus, sénateur du Maine et Loire
D’autres grands élus sont dans un espace d’entre-deux. Alain Juppé, le maire de Bordeaux, « prend du recul » depuis le mois de janvier. L’ancien Premier ministre avait indiqué le 15 janvier qu’il n’avait « pas l’intention de payer sa cotisation en 2018 ».
D’autres se posent également la question de rester ou non. «Je déciderai à la fin de 2018. Si je pars, je ne resterai pas sans adresse », avait prévenu Jean-Pierre Raffarin le 2 février.