Pas d' »amour charnel pour la France » chez Macron, selon Wauquiez
Laurent Wauquiez, favori de l'élection à la présidence des Républicains, a dénoncé "le désert de l'âme" chez Emmanuel Macron 

Pas d' »amour charnel pour la France » chez Macron, selon Wauquiez

Laurent Wauquiez, favori de l'élection à la présidence des Républicains, a dénoncé "le désert de l'âme" chez Emmanuel Macron 
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Laurent Wauquiez, favori de l'élection à la présidence des Républicains, a dénoncé "le désert de l'âme" chez Emmanuel Macron qui, selon lui, n'a pas "d'amour charnel pour la France" mais une "haine de la province", dans un entretien au Journal du Dimanche.

Invité à dresser le portrait du chef de l'Etat, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes admet qu'"incontestablement", il fait partie des "gens audacieux qui imposent leur chance" et qu'il a "du respect pour cette force", avant de se livrer à une attaque au vitriol d'Emmanuel Macron.

"Ce qui me frappe chez lui, c’est le désert de l’âme", "il n’est porté que par un seul projet : lui-même", lâche Laurent Wauquiez. "Contrairement à ce qui émanait d’un Pompidou, d’un Giscard, d’un Mitterrand, d’un Chirac, d’un Sarkozy ou même, à sa façon, de Hollande le Corrézien, je ne sens pas chez Macron un amour charnel pour la France".

Chez le président, "il y a de la morgue", celle "de l’enfant capricieux et de l’adulte arrogant", ajoute-t-il, jugeant qu'il "oppose les générations et divise les Français en deux catégories : ceux qui réussissent et +ceux qui ne sont rien+".

Affirmant qu'il est "le plus parisien des présidents qu’on n'ait jamais eu", il l'accuse d'être "hanté par une haine de la province".

Invité dimanche du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, M. Wauquiez, accusé jusque dans son camp de multiplier les attaques ad hominem pour essayer de s'imposer comme l'opposant numéro un au chef de l'Etat, a poursuivi dans le même registre : "les Français attendent de la fermeté, des convictions (...) ils n'attendent pas un petit président arrogant et capricieux qui, dès qu'on ose le contester, hausse le ton et vous demande de vous taire".

"Il parle de nation européenne, il ne parle de nation française (...) Je trouve beaucoup de froideur, un vrai manque d'empathie quand il va vers les Français", a ajouté M. Wauquiez.

Interrogé sur ces propos, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth, a pris ses distances avec M. Wauquiez, du moins sur la forme : "Je n'emploierai pas ces mots, je ne crois pas qu'il y ait une haine du président de la République à l'encontre des Français ou des territoires".

En revanche, le député de l'Oise "partage l'opinion" de Laurent Wauquiez "sur l'idée que le président ne connaît pas les Français".

Qu'est-ce qui lui fait dire ça ? "Un peu tout, sa façon très technocratique d'aborder les sujets, sa façon d'en rajouter pour créer des images d'empathie... Quand on est obligé de prendre le premier enfant qui passe dans les bras, évidemment devant les caméras, ce n'est pas très naturel", a jugé M. Woerth.

Dans la même thématique

Pas d' »amour charnel pour la France » chez Macron, selon Wauquiez
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Pas d' »amour charnel pour la France » chez Macron, selon Wauquiez
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Pas d' »amour charnel pour la France » chez Macron, selon Wauquiez
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le