« Pas de changement de ligne » au FN, selon Marine Le Pen

« Pas de changement de ligne » au FN, selon Marine Le Pen

La présidente du Front national Marine Le Pen affirme dans un entretien vendredi au journal Le Monde que son parti n'a pas changé...
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La présidente du Front national Marine Le Pen affirme dans un entretien vendredi au journal Le Monde que son parti n'a pas changé de ligne et que son débat raté à la présidentielle face à Emmanuel Macron est "derrière" elle.

"Il n'y a pas de changement de ligne" qui privilégierait les thématiques de la sécurité et de l'immigration. "Cette sensibilité sociale, je l'ai et je la conserverai", déclare l'ancienne finaliste de la présidentielle.

Le départ en septembre de son ancien numéro deux, Florian Philippot, qui a défendu cette ligne sociale, "n'a eu aucune influence sur le Front national". "Il est venu rejoindre ma ligne, il ne l'a pas suscitée", précise-t-elle.

"Le FN marche sur deux jambes: immigration-insécurité-identité, d'un côté, et de l'autre côté, le social, le patriotisme économique, la souveraineté", soutient la députée du Pas-de-Calais, qui est à la tête du FN depuis 2011.

Elle rappelle qu'au congrès de mars, "il n'y a pas d'autre candidat" à sa succession pour présider le parti et que cela "démontre qu'il n'y a pas de contestation de (sa) ligne".

Sur l'immigration, elle propose "la suppression du droit du sol" qui permet aux personnes nées en France d'obtenir la nationalité, et de "baisser massivement l'immigration légale" pour obtenir un solde annuel de 10.000 personnes.

Elle a admis à nouveau avoir eu un "rendez-vous manqué" avec les Français lors de sa joute télévisée face à Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle mais que "ce débat est derrière nous" et qu'elle est désormais "tournée vers l'avenir". "Non", il n'y a pas eu d'amateurisme durant la campagne car "nous sommes arrivés au second tour", insiste-t-elle.

Quant au changement de nom du parti qu'elle appelle de ses voeux, Marine Le Pen n'exclut pas de garder l'appellation si les adhérents votent contre sa proposition. "Quand j'organise un vote, j'en respecte le résultat". Pour autant elle souligne que, dans ce cas, "ce sera beaucoup plus difficile" d'élargir la base du FN.

La dirigeante frontiste estime que la nouvelle appellation ne sera pas "Nouveau Front" car "ce nom cumule à peu près tous les inconvénients".

Les militants voteront sur un nouveau nom après le congrès des 10 et 11 mars à Lille.

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