Invité de la matinale de Public Sénat, le député LR du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun a détaillé la position de son groupe sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites. Une ligne rouge pour la droite qui envisage néanmoins certaines modifications de la réforme de 2023, notamment sur les carrières longues.
Pas de « pente glissante » qui conduirait de la PMA à la GPA pour Axel Kahn
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron, lors de son entretien télévisé de dimanche dernier, a rappelé qu’il était contre la GPA (gestation pour autrui) et qu’il souhaitait que l’on ne passe pas « subrepticement » de la PMA (procréation médicalement assistée) à la GPA.
Le généticien Axel Kahn, invité de l’émission « On va plus loin » pour venir parler de son livre « Jean, 1 homme hors du temps » (aux éditions Stock), dédié à son père, a réagi aux propos du président de la République, en allant dans son sens.
Le scientifique a d’abord souligné qu’il était en faveur de la PMA : « On commence maintenant à avoir une très importante étude, un recul considérable, sur l’avenir psychologique sous tous ces aspects, des enfants nés (…) de couples homoparentaux ou de femmes seules. Il n’y a pas de différence qui peut être perceptible par rapport à des enfants qui sont nés de couples hétérosexuels habituels. Donc il n’y a pas de raison de s’y opposer (…) Moi, je fais partie de ceux assez traditionalistes, qui considèrent que quand on peut avoir une maman et un papa, et que la maman et le papa aiment l’enfant et que l’enfant aime maman et papa, c’est mieux. Mais la réalité est qu’il y a des centaines de milliers de familles qui sont monoparentales ou bien qui sont hétérosexuelles mais qu’il vaudrait mieux qu’elles fussent monoparentales, compte tenu du comportement du père ».
Une tierce personne
Concernant la GPA, le problème pour Axel Kahn est qu’ « il y a une tierce personne » : « Le désir des hommes homosexuels d’avoir un enfant est légitime (…) d’ailleurs l’adoption leur est ouverte. Mais s’ils veulent un enfant biologique, il faut effectivement qu’il fasse entrer la fonction gestatrice, d’un tiers c'est-à-dire d’une femme, dans le circuit marchand. Ça, c’est simplement un déséquilibre total (…) Ce contre quoi je suis, comme le président en l’occurrence, c’est que l’on considère comme un progrès de faire entrer la fonction gestatrice des femmes dans les circuits marchands ».
Pour Axel Kahn, PMA et GPA ne peuvent être amalgamées : « Payer une femme pour que pendant neuf mois elle accepte d’être considérée uniquement comme une matrice vivante artificielle, c’est tout à fait différent. Il y a un saut qualitatif entre les deux. Et l’argument de la pente glissante de la PMA qui conduirait à la GPA, je le récuse, je le refuse. Dans le cas de la GPA, il y a une tierce personne et l’opposition vient de l’idée que l’on a de l’intérêt réel de cette tierce personne ».
Axel Kahn entretien en intégralité