Le député ex-LR Thierry Solère, qui vient de rejoindre La République en marche, a affirmé dimanche sur BFMTV qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de son poste de questeur à l'Assemblée nationale.
La tradition veut pourtant que l'un des trois postes de questeur revienne à l'opposition. Or, désormais, avec l'adhésion à LREM de M. Solère, qui était déjà très proche de la majorité, les trois questeurs appartiennent au parti du président Emmanuel Macron.
"Le poste de questeur n'appartient pas aux partis politiques (...) Que dit le règlement de l'Assemblée nationale ? C'est que dans la répartition (des postes de responsabilité) on tente -on tente !- de veiller à une répartition pluraliste et de respecter la parité. Mais, par nature, c'est une élection", a déclaré le député des Hauts-de-Seine.
Et donc, selon lui, "il n'y a pas d'obligation légale à ce qu'un parti politique, Les Républicains ou un autre" se voit réserver un poste de questeur.
L'élection en juin du "Constructif" Thierry Solère à ce poste stratégique, avec des voix de LREM et au détriment de LR, avait déjà déclenché une crise au Palais Bourbon.
"Je n'ai aucune raison de démissionner, je suis très heureux avec Florian Bachelier, qui est le premier questeur, et Lauriane Rossi, ma collègue également députée des Hauts-de-Seine", a insisté M. Solère.
A la question "Vous avez envie de manger à tous les râteliers ?", il a répondu: "vous reprenez mot pour mot les attaques sans regarder ce qui se passe (...) Il y avait des traditions au Parlement qu'on est en train d'abandonner".
"Je suis élu pour un an. En octobre prochain, il y aura une nouvelle élection, je dirai le moment venu si je suis à nouveau candidat à une fonction de questeur ou à une autre fonction au sein du Parlement. Et ce sont les 577 députés qui décideront, à bulletin secret", a-t-il précisé.
Quant aux critiques venues de son ancien camp des Républicains, M. Solère les a balayées d'un revers de la main: "il y a encore un mois, j'étais encore LR donc, s'il n'y a plus de questeur LR, c'est parce qu'ils m'ont viré des Républicains". Sans préciser qu'il était déjà Macron-compatible quand il a été élu questeur.