« Ce qui est en train de se passer dans notre pays, c’est une totale incompréhension de la part du gouvernement vis-à-vis de la colère des Français ». La charge du président du groupe socialiste contre la ministre des Transports a été mal reçue par l’intéressée. Alors que les débats autour des crédits de la mission écologie ont été rattrapés par l’actualité des violences du samedi 1er décembre, cette remarque a déclenché la colère d’Élisabeth Borne qui a essuyé les critiques des sénateurs toute la matinée.
« Ce qui est en train de se passer dans notre pays, c’est une totale incompréhension de la part du gouvernement vis-à-vis de la colère des Français ».
Patrick Kanner a encore reproché à la ministre de rejeter les amendements des sénateurs « qui ont une cohérence celui de renouer le dialogue avec nos concitoyens », lui prêtant par là même « une énorme responsabilité » dans le climat de tension actuel. Selon lui, la posture du gouvernement aggrave « le fossé qui est en train de se creuser entre le peuple et les élites ».
Face à ce procès en déconnexion, Élisabeth Borne a rappelé que « la politique du tout TGV qui a abandonné des pans entiers de notre territoire » a été mise en place par les précédents gouvernements. Elle s’est également défendue de tout matraquage fiscal : « En 2019, nous baissons de 4 milliards d’euros la taxe d’habitation, nous baissons de 4 milliards d’euros les charges qui pèsent sur le travail et oui il y a une augmentation de fiscalité sur les carburants que nous visons à accompagner pour les personnes les plus fragiles ».