Patriat : « C’est à Richard Ferrand d’apporter les réponses et il est en capacité de le faire »
Le sénateur de la Côte d’Or François Patriat était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. « En Marche » depuis la première heure, l’ancien socialiste soutient le projet de loi sur la moralisation de la vie publique, le premier grand chantier du quinquennat, d’ores et déjà engagé par le Garde des Sceaux. Il a également réagi aux affaires concernant Richard Ferrand et Alain Tourret, qui jettent le doute sur leur probité.

Patriat : « C’est à Richard Ferrand d’apporter les réponses et il est en capacité de le faire »

Le sénateur de la Côte d’Or François Patriat était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. « En Marche » depuis la première heure, l’ancien socialiste soutient le projet de loi sur la moralisation de la vie publique, le premier grand chantier du quinquennat, d’ores et déjà engagé par le Garde des Sceaux. Il a également réagi aux affaires concernant Richard Ferrand et Alain Tourret, qui jettent le doute sur leur probité.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que le chantier sur la moralisation de la vie publique est engagé, une affaire révélée par le Canard enchaîné ce mercredi est venue entacher ce début de quinquennat. Et c’est un fidèle parmi les fidèles du Président qui en est au cœur puisqu’il s’agit de Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires. Selon le journal, celui-ci aurait conclu un « arrangement familial » à but lucratif.  Un montage immobilier qui n’est pas illégal, mais susceptible de faire douter de sa probité. Matignon s’est empressé de défendre « l’honnêteté » du mis en cause. « Je connais bien Richard Ferrand, je pense que c’est à lui d’apporter les réponses et il est en capacité de le faire », estime François Patriat, qui rappelle qu’il n’y a rien d’illégal dans cette affaire. Richard Ferrand s’est d’ailleurs exprimé peu après. Il regrette des « dénonciations calomnieuses ».

Autre épine dans le pied de l’exécutif, l’affaire concernant Alain Tourret, député du Calvados qui candidate à sa succession sous les couleurs de La République en Marche. Selon Médiapart, qui a révélé cette information hier sur la base des données issues du MacronLeaks, l’ancien PRG aurait utilisé son indemnité représentative des frais de mandat (IRFM) à des fins qui n’étaient pas uniquement professionnelles. François Patriat, qui assure « très bien » le connaître et qu’il s’agit de « quelqu’un de profondément honnête » considère qu’il est plus question d’une « affaire morale qu’illégale ». Il propose que cette indemnité soit rendue « transparente » et qu’elle soit fiscalisable. Une mesure polémique, que l’exécutif n’exclut pas d’intégrer à sa réforme.

Patriat au sujet de l'affaire Alain Tourret : "c'est plus une affaire morale qu'illégale"
00:50

« Trois mandats me paraît être dans l’air du temps. Il faut légiférer dans ce sens-là »

Emmanuel Macron avait prévenu, la moralisation de la vie publique sera l’une des priorités de son quinquennat. À peine nommé, le ministre de la Justice, François Bayrou, s’est donc mis au travail. Lundi, le député René Dosière lui a transmis ses propositions en la matière. Le même jour, le Garde des Sceaux recevait deux associations anti-corruption, Transparency et Anticor.

Parmi les mesures qui devraient intégrer le futur projet de loi, la limitation du cumul des mandats dans le temps. « Trois mandats me paraît être dans l’air du temps. Il faut effectivement légiférer dans ce sens-là », reconnaît François Patriat. Pourtant, il est le premier concerné par cette mesure : « Je suis l’exemple même de l’élu qui a cumulé les mandats dans le temps. » Il fut notamment député à trois reprises et en est actuellement à son deuxième mandat en tant que sénateur.

Patriat : « Trois mandats me parait être dans l’air du temps. Il faut légiférer dans ce sens là »
00:34

La suppression de la réserve parlementaire compte aussi parmi les mesures envisagées par le gouvernement. Beaucoup de parlementaires ont déjà fait part de leur opposition, mais pas François Patriat, qui confirme être « minoritaire au Sénat ». Cette somme allouée chaque année aux députés comme aux sénateurs doit normalement leur permettre de soutenir des associations ou de participer au financement de projets de collectivités locales, le risque étant qu’elle soit utilisée à d’autres fins. Considérant que cette somme est trop modique pour être signifiante, le sénateur de la Côte-d’Or se dit favorable à sa suppression.

Partager cet article

Dans la même thématique

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Patriat : « C’est à Richard Ferrand d’apporter les réponses et il est en capacité de le faire »
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le

Senat- Questions au gouvernement
11min

Politique

« Sa détermination reste totale » : de retour au Sénat, Bruno Retailleau retrouve sa « base arrière »

L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.

Le