Patrick Balkany a été hospitalisé jeudi en raison de douleurs au dos, au lendemain de l'ouverture de son procès en appel pour fraude fiscale, a-t-on appris auprès de son épouse.
"Une extraction médicale a été organisée aujourd'hui pour M. Balkany", qui a été conduit dans un hôpital parisien, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire, confirmant une information de BFMTV.
"Il a été hospitalisé parce qu'il a 71 ans, qu'il souffre horriblement du dos et qu'il fait de l'hypertension", a indiqué Isabelle Balkany, elle aussi rejugée depuis mercredi devant la cour d'appel de Paris. Elle a indiqué ne pas savoir pour l'heure où son mari, détenu depuis trois mois à la prison de la Santé, était hospitalisé.
"La souricière en bas du palais de justice est terrible, le banc en bois, tout ça, il l'avait dit qu'il ne le supportait pas", a-t-elle ajouté, affirmant que Patrick Balkany a récemment été opéré d'une tumeur au dos.
Aucune audience n'était prévue jeudi pour ce procès, qui doit reprendre lundi et s'achever mercredi.
Mercredi, le maire de Levallois-Perret était apparu très amaigri dans le box des prévenus. Après une heure de débats, Isabelle Balkany avait demandé à pouvoir donner des médicaments à son mari qui "souffre du dos".
La présidente a même fini par faire installer une chaise capitonnée dans le box afin que Patrick Balkany y prenne place. Il est incarcéré depuis le 13 septembre à la prison de la Santé après une condamnation à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Isabelle Balkany, absente au premier procès après une tentative de suicide, s'est vu infliger trois ans de prison, sans mandat de dépôt. Tous deux ont été condamnés à dix ans d'inéligibilité.
Un mois plus tard, ils étaient à nouveau condamnés pour blanchiment aggravé, lui à cinq ans ferme et elle à quatre. Ils seront rejugés dans ce dossier en février.
Patrick Balkany a plusieurs fois déposé des demandes de mise en liberté, avançant notamment des raisons de santé et en particulier une opération du dos. Son état n'avait toutefois pas été jugé incompatible avec son maintien en détention ou sa présence à son procès.
Une hospitalisation peut être décidée par l'unité médicale de la prison: lorsque l'état d'un détenu nécessite par exemple un examen par un spécialiste ou une intervention impossible à l'unité sanitaire de la prison, il est transféré, sous escorte pénitentiaire, dans un hôpital.
Les hospitalisations d'urgence et de courte durée sont réalisées dans les chambres sécurisées des hôpitaux de rattachement. Le patient détenu y reste le temps de la consultation, voire pour un temps d'observation, puis est ramené en cellule.
Si son état nécessite une hospitalisation plus longue, il est transféré dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI).
Depuis 2004, les hospitalisations de détenus de plus de 48H se déroulent dans une des huit UHSI de France, implantées dans les centres hospitaliers régionaux universitaires de grandes villes. Il en existe deux en région parisienne, à Paris à la Pitié-Salpêtrière et à Evry.