L'ancien ministre Patrick Devedjian, décédé dans la nuit de samedi à dimanche du coronavirus à l'âge de 75 ans, était passé dans sa jeunesse par l'extrême droite avant de devenir un proche de Nicolas Sarkozy, à l'esprit indépendant et à l'humour grinçant.
"Je suis le premier sarkozyste du gouvernement": ainsi se décrivait M. Devedjian lorsqu'il était ministre délégué à l'Industrie, en 2005 dans le très chiraquien gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
Pourtant, après avoir été évincé du gouvernement en mai 2005, ce libéral essuie une autre déception: avec l'accession de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, il ne fait pas partie du gouvernement Fillon, ouvert aux centristes et à la gauche.
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy (g) et le ministre délégué aux Liberté locales Patrick Devedjian à la sortie de l'Elysée en septembre 2002 à Paris
AFP/Archives
Cet avocat rêvait du ministère de la Justice, qui lui avait déjà échappé en 2002, lorsqu'il avait été nommé ministre délégué aux Libertés locales. "Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, très loin, y compris jusqu'aux sarkozystes", ironisait mi-mai 2007 ce père de quatre garçons, marié depuis 1969 à Sophie Vanbremeersch.
Il entre au gouvernement Fillon un an plus tard pour s'occuper du plan de relance lancé en réponse à la crise financière.
Le Premier ministre François Fillon (d) et le nouveau ministre chargé de la relance économique Patrick Devedjian lors d'une conférence de presse à l'Hôtel Matignon en décembre 2008
AFP/Archives
"Il a un côté un peu provocateur et manie bien l'humour, de façon parfois décapante et même hérissante", disait de lui un ancien responsable de l'UMP (devenu LR), qui le décrit comme "un homme très fin, cultivé, passionné d'art, toujours d'humeur égale".
En septembre 2007, il est élu secrétaire général de l'UMP, une tâche difficile alors que Nicolas Sarkozy garde en coulisses la haute main sur le parti.
Cet esprit indépendant déclare l'année suivante vouloir nettoyer "les écuries d'Augias" des Hauts-de-Seine, département à la réputation sulfureuse dont il a pris la tête en juin 2007 en remplacement de Nicolas Sarkozy, et où il se voit reprocher dans sa majorité une gestion autoritaire.
Le député UMP Patrick Devedjian à l'Assemblée nationale, en décembre 2011 à Paris
AFP/Archives
Né le 26 août 1944 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), Patrick Devedjian est le fils d'un réfugié arménien arrivé en France en 1919.
Anticommuniste résolu, il a milité à Occident (extrême droite) entre 1963 et 1966. "Je ne me suis jamais caché de mon passé", expliquait-il en 2005 au Monde. "J'étais d'origine arménienne et c'était aussi une façon, pour moi, de me sentir français".
Au début des années 70, il collabore avec Raymond Aron à la revue "Contrepoint" qui révèle en France l'existence des premiers dissidents soviétiques.
Avocat au barreau de Paris depuis 1970, il a notamment défendu Jacques Chirac et Charles Pasqua.
Il fut maire d'Antony (Hauts-de-Seine) de 1983 à 2002.
Elu député des Hauts-de-Seine en 1986, il sera réélu jusqu'en 2017.
Patrick Devedjian tenait depuis 2016 une chronquerégulière dans le quotidien L'Opinion.
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Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.
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