Patrick et Isabelle Balkany condamnés à cinq et quatre ans de prison pour blanchiment

Patrick et Isabelle Balkany condamnés à cinq et quatre ans de prison pour blanchiment

Les édiles de Levallois-Perret Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés vendredi à Paris pour blanchiment aggravé de fraude...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les édiles de Levallois-Perret Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés vendredi à Paris pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, à cinq ans d'emprisonnement assortis d'un nouveau mandat de dépôt pour lui et à quatre ans ferme sans incarcération immédiate pour elle.

Le maire LR a en revanche été relaxé des accusations de corruption et prise illégale d'intérêts qui pesaient sur lui.

A 71 ans, il n'était pas présent au tribunal correctionnel de Paris, ayant refusé dans la matinée d'être extrait de sa cellule de la prison de la Santé, où il est incarcéré depuis sa condamnation à quatre ans de prison pour fraude fiscale le 13 septembre.

Tous deux ont en outre été condamnés une nouvelle fois à dix ans d'inéligibilité.

Comme pour sa première condamnation à trois ans ferme en septembre, Mme Balkany n'a pas été incarcérée immédiatement, en raison de son état de santé au moment de l'audience. Elle n'y avait pas assisté au printemps, convalescente après une tentative de suicide.

Tous deux avaient fait appel de leurs condamnations pour fraude fiscale et Mme Balkany avait repris dans la foulée les rênes de la mairie de Levallois (Hauts-de-Seine) pour assurer l'intérim.

Le couple a été condamné pour avoir dissimulé a minima 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas aux Antilles et à Marrakech, par le biais de complexes montages offshore.

Le tribunal a ordonné la saisie de biens et avoirs du couple, notamment leur moulin à Giverny (Eure).

Le parquet national financier avait requis sept ans de prison avec mandat de dépôt contre Patrick Balkany et, contre Isabelle Balkany, quatre ans avec sursis.

Isabelle Balkany avait, pendant l'instruction, admis avoir acquis grâce à un héritage familial la villa antillaise en 1997. Le couple a en revanche toujours nié détenir le riad.

Patrick Balkany était soupçonné de s'être fait offrir cette villa marocaine par le milliardaire saoudien Mohamed Al Jaber en échange de délais de paiements pour un juteux projet immobilier qui n'avait pas abouti. Mais les juges ont estimé que les délits de corruption passive et active qui leur étaient reprochés n'étaient "pas constitués".

Le milliardaire saoudien a donc été relaxé. Et M. Balkany a été relaxé des accusations de prise illégale d'intérêts.

Pour leur rôle dans l'acquisition du riad, l'avocat Arnaud Claude et Jean-Pierre Aubry, alors bras droit de Patrick Balkany, ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis et des amendes pour blanchiment de fraude fiscale. M. Claude s'est vu interdire définitivement d'exercer la profession d'avocat.

Alexandre Balkany a été condamné à 6 mois avec sursis pour avoir "couvert" ses parents en souscrivant des baux de location fictifs.

Tous les prévenus, sauf M. Al Jaber, ont été condamnés à verser à l'Etat un total de un million d'euros de dommages et intérêts.

Dans la même thématique

Elisabeth Borne conclu le Conseil National de la refondation dedie a la petite enfance
10min

Politique

Crèches : Elisabeth Borne dévoile un plan ambitieux pour la petite enfance, des sénateurs s’interrogent sur les moyens à disposition

La Première ministre a annoncé ce jeudi vouloir consacrer plus de 5 milliards d’euros sur l’ensemble du quinquennat à l’ouverture de places supplémentaires en crèche. Du côté du Sénat, les élus saluent le discours volontariste d’Elisabeth Borne tout en questionnant sa faisabilité au regard des pénuries de personnels et des charges qui incombent déjà aux collectivités.

Le

Patrick et Isabelle Balkany condamnés à cinq et quatre ans de prison pour blanchiment
6min

Politique

Réforme des retraites : « Les Insoumis sont dans une dérive factieuse », répond Franck Riester à Mathilde Panot

Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur la suppression de l’article 1er de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites en commission ce mercredi. Le ministre des Relations avec les Parlement estime qu’un vote a eu lieu et qu’il faut « respecter le travail parlementaire », alors que les parlementaires n’examineront donc pas l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans le 8 juin prochain. En réponse à Mathilde Panot, il dénonce aussi la « dérive factieuse » de la France Insoumise.

Le