Patrick Kanner : « La gauche sort renforcée au Sénat »
Avec 65 élus, le groupe socialiste conserve la deuxième place à la Haute assemblée. Son chef de file, Patrick Kanner, revient sur « un objectif atteint », et la nécessité d’une union future pour permettre à la gauche d’exister sur la scène politique.

Patrick Kanner : « La gauche sort renforcée au Sénat »

Avec 65 élus, le groupe socialiste conserve la deuxième place à la Haute assemblée. Son chef de file, Patrick Kanner, revient sur « un objectif atteint », et la nécessité d’une union future pour permettre à la gauche d’exister sur la scène politique.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Objectif atteint pour les socialistes. Au lendemain des élections sénatoriales, le premier groupe d’opposition à la Haute chambre a atteint son but : conserver sa place avec un total de 65 sénateurs. « Je suis satisfait sur l’objectif que je m’étais fixé : rester le deuxième groupe majoritaire au Sénat, et le premier groupe de gauche d’opposition », se félicite le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner, invité de l’émission Bonjour Chez Vous (Public Sénat), ce lundi. « De plus, nous conservons suffisamment de sièges pour déposer, seuls, un recours au Conseil constitutionnel ». Le sénateur, candidat à sa réélection à la tête du groupe, déplore toutefois la perte de certains sièges gagnables, « essentiellement à cause de la division ».

« Notre responsabilité est de travailler ensemble »

Véritable serpent de mer pour la gauche depuis l’élection présidentielle de 2017 : le sujet de l’union a une nouvelle fois divisé les rangs dans certains territoires, comme la Seine-Maritime, où les socialistes perdent un siège au détriment de la droite. « L’union est prolifique, on le voit dans les Bouches-du-Rhône », affirme Patrick Kanner. « Là où nous sommes divisés, nous perdons, et par nous, j’entends toute la gauche. C’est du perdant-perdant ». Pour l’ancien ministre, la seule stratégie à adopter pour les élections départementales et régionales à venir est celle de l’union, avec les écologistes, notamment. « Il faut tendre vers cela pour les prochaines élections. Pour les départementales, notamment, les binômes permettent une diversification, qui est bénéfique ». Le bilan de ces élections sénatoriales reste, toutefois, positif, pour le sénateur, qui salue l’émergence d’un groupe écologiste au Sénat. « La gauche sort renforcée au Sénat », estime-t-il. « La sensibilité que représentent les Verts mérite d’être représentée. Notre responsabilité sera désormais de travailler ensemble », avertit-il.

Commentant le résultat de La République en marche, qui conserve son groupe, avec vingt sénateurs, Patrick Kanner rappelle que les socialistes adopteront toujours le comportement d’un « parti de gouvernement ». « Au Sénat, on discute avec tout le monde, cela dépend des situations. Sur la PMA nous étions à leurs côtés (ndlr : les sénateurs de la majorité) et heureusement que la gauche était là pour voter le texte ; en revanche, on s’oppose sur des textes comme Asile et immigration. Nous ne sommes pas dans l’opposition systématique, nous pouvons travailler ensemble sur certains textes ». Le chef de file des sénateurs socialistes estime toutefois que le parti d’Emmanuel Macron a pris un tournant, « celui de la droite libérale ». « La droite est braconnée sur le plan des personnes et siphonnée sur le plan des idées, elle n’a plus qu’un seul chantier c’est la sécurité. Ce qui laisse à la droite très peu d’espace, alors que la gauche, explosée au début du quinquennat en a retrouvé », se réjouit Patrick Kanner qui prédit de beaux jours à venir pour la gauche, si tant est qu’elle arrive à se rassembler.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Patrick Kanner : « La gauche sort renforcée au Sénat »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le