Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à la présidentielle, a affirmé mercredi à Sarcelles (Val-d'Oise) que sa "probité" n'était pas "en cause", après l'ouverture d'une enquête judiciaire concernant l'organisation d'un déplacement à Las Vegas en 2016, alors qu'il était ministre de l'Économie.
Également dans le viseur de l'association Anticor, qui a saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sur sa déclaration de patrimoine, M. Macron a estimé, à propos de ces deux dossiers, qu'"en aucun cas ce qui se passe n'est comparable à une mise en examen, à des affaires par ailleurs". "Il ne faut pas tout confondre", a-t-il dit.
"Il y a des associations qui s'interrogent: la Haute Autorité leur donnera une réponse. Il y a une enquête sur Business France (organisme dépendant de Bercy, ndlr): c'est normal qu'elle soit faite. En aucun cas ma probité n'est en cause", a-t-il déclaré à l'issue d'une cérémonie organisée dans cette ville populaire de banlieue parisienne en hommage aux victimes juives de l'attentat de l'école Ozar Hatorah de Toulouse, en 2012.
"C'est tout à fait normal qu'il y ait toutes ces procédures, c'est ce que la transparence requiert dans un Etat de droit, je prends cela avec beaucoup de sérénité. Mais il faut éviter les amalgames", a-t-il insisté.
Le candidat, qui creuse l'écart avec François Fillon et serait au coude-à-coude avec Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle selon un sondage diffusé mercredi, a précisé avoir eu à soumettre sa déclaration de patrimoine "à plusieurs reprises ces dernières années". "La Haute Autorité n'a jamais signalé aucune anomalie", a-t-il encore affirmé.
L'association Anticor a annoncé lundi avoir saisi la HATVP pour lui demander "de vérifier le caractère exhaustif, exact et sincère" de sa déclaration de patrimoine, estimant qu'elle présentait un "manque de cohérence entre les revenus et le patrimoine déclarés".
Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons de favoritisme autour de l'organisation d'un déplacement de M. Macron, alors ministre, en janvier 2016 à Las Vegas. Elle fait suite à un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), qui soupçonne des dysfonctionnements dans l'organisation de cette opération, confiée au géant Havas sans appel d'offres par Business France, l'organisme de promotion de la "French Tech" dépendant de Bercy.