Patrimoine du sénateur Joseph Castelli (PRG): 3 mois de prison avec sursis requis

Patrimoine du sénateur Joseph Castelli (PRG): 3 mois de prison avec sursis requis

Trois mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros ont été requis mardi, devant le tribunal correctionnel de Bastia,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Trois mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros ont été requis mardi, devant le tribunal correctionnel de Bastia, à l'encontre de Joseph Castelli, sénateur et ancien président du conseil général de Haute-Corse, accusé d'avoir sous-estimé son patrimoine.

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait saisi la justice en novembre 2016 estimant qu'il existait "un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l’exactitude et la sincérité" des déclarations de patrimoine du sénateur, membre du parti radical de gauche (PRG), avait-elle indiqué dans un communiqué.

Il est soupçonné d'avoir sous-estimé sa résidence principale qu'il a évalué à 353.000 euros tandis que France Domaines l'estime à plus d'un million d'euros. Son avocat Patrick Maisonneuve a quant à lui plaidé la relaxe.

Le jugement a été mis en délibéré au 23 octobre.

En janvier 2016, Joseph Castelli, 70 ans, avait en outre été mis en examen à Bastia pour blanchiment de fraude fiscale, recel d'abus de biens sociaux et corruption passive, dans une enquête sur la construction de cette villa à Folelli.

L'enquête portait sur les conditions d'acquisition et le financement des travaux dans la demeure de M. Castelli, alors qu'il présidait le Conseil général de Haute-Corse de 2010 à 2014.

Soupçonné par la justice d'avoir détourné des fonds publics, le septuagénaire, qui nie les faits, avait été laissé en liberté sous contrôle judiciaire contre le paiement d'une caution de 200.000 euros.

Le bureau du Sénat a levé en octobre 2015 l'immunité parlementaire de M. Castelli, à sa demande. Une telle mesure est très rare.

Commerçant à la retraite, il a été élu à la Haute Assemblée en 2014. Né en 1948 dans le village de Penta-di-Casinca (Haute-Corse), M. Castelli a d'abord été premier adjoint de cette commune, en 1977. Il a ensuite été élu, en 1982, conseiller général du canton de Vescovato et maire de Penta-di-Casinca, mandat qu'il a rempli jusqu'en 2010.

Dans la même thématique

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le

TOULOUSE:Nouvelle unite hospitaliere specialement amenagee (UHSA)
3min

Politique

Attentat de Paris : une proposition de loi du Sénat pour fixer une durée de sûreté d’hospitalisation en psychiatrie

L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.

Le

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le