Pavageau (FO) sur le « gâteau » de Macron: « c’est toujours les mêmes qui se gavent »
"Il y a un gâteau et c'est toujours les mêmes qui se gavent", a estimé mardi sur RFI le secrétaire général de Force ouvrière,...

Pavageau (FO) sur le « gâteau » de Macron: « c’est toujours les mêmes qui se gavent »

"Il y a un gâteau et c'est toujours les mêmes qui se gavent", a estimé mardi sur RFI le secrétaire général de Force ouvrière,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

"Il y a un gâteau et c'est toujours les mêmes qui se gavent", a estimé mardi sur RFI le secrétaire général de Force ouvrière, Pascal Pavageau, répondant à une formule prononcée par Emmanuel Macron la veille devant le Congrès réuni à Versailles.

"Si l'on veut partager le gâteau, la première condition est qu'il y ait un gâteau", a déclaré lundi le chef de l'État, dans un discours censé incarner le tournant social de son quinquennat. "Ce sont les entreprises, rassemblant actionnaires, dirigeants et travailleurs, ce sont les producteurs qui font ce gâteau", et "il est impossible de distribuer quand on ne produit pas assez", avait-il fait valoir.

"Attention à l'indigestion", lui a répondu Pascal Pavageau. "A refuser de partager la richesse produite (...), ça va leur revenir à un moment donné en pleine face, comme une tarte à la crème", a poursuivi le leader syndical, plaidant en faveur d'une politique "redistributive".

Alors qu'Emmanuel Macron a affirmé que le premier "pilier" de sa politique sociale serait "une politique d'émancipation de chacun", M. Pavageau a rétorqué que "l'émancipation de chacun" passait "par le collectif".

"On n'est pas dans une théorie de l'évolution où seuls les plus forts qui marcheront sur les autres arriveront à s'en sortir", a-t-il jugé.

Interrogé sur la future réforme des retraites, le n°1 de Force ouvrière a par ailleurs critiqué la logique d'un système de retraite par points, privilégiée à l'heure actuelle par Emmanuel Macron. "Le problème avec une logique de retraite par points (...) c'est que chaque minute compte", a exposé M. Pavageau.

Là aussi, chacun est renvoyé à son "triste sort", a-t-il estimé, "en disant finalement, +t'as pas assez de points pour partir à la retraite, c'est soit parce que t'as fait des mauvais choix, soit parce que t'as pas eu de chance+".

"On est en train in fine de constituer une logique de retraite des morts", a lâché Pascal Pavageau.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pavageau (FO) sur le « gâteau » de Macron: « c’est toujours les mêmes qui se gavent »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le