« Pays sûrs » : Laurence Rossignol regrette que ne soit pas inclus le droit à l’avortement
Laurence Rossignol, sénatrice (PS) de l’Oise, revient sur son amendement élargissant la définition des pays d’origine sûrs, en incluant le droit à l’avortement. Cet amendement a été rejeté hier soir, dans le cadre des discussions sur le projet de loi asile et immigration.

« Pays sûrs » : Laurence Rossignol regrette que ne soit pas inclus le droit à l’avortement

Laurence Rossignol, sénatrice (PS) de l’Oise, revient sur son amendement élargissant la définition des pays d’origine sûrs, en incluant le droit à l’avortement. Cet amendement a été rejeté hier soir, dans le cadre des discussions sur le projet de loi asile et immigration.
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Deuxième jour de discussion au Sénat, pour le projet de loi asile et immigration, dans lequel, il est beaucoup question du statut des pays d’origine sûrs, dont la définition n’est pas toujours la même d’un pays européen à un autre. Un pays d’origine sûrs doit être une démocratie, ne pas pratiquer la torture ou la persécution et dans lequel il n’y a pas de conflit armé.

Laurence Rossignol, sénatrice (PS) de l’Oise, a déposé hier soir un amendement sur le sujet, élargissant cette définition en y englobant le droit à l’avortement : « Cet amendement demandait que les pays dans lesquels le droit à l’avortement n’est pas reconnu - mais en outre, dans lesquels les femmes sont poursuivies et emprisonnées pour avoir avorté - soient retirés de la liste des « pays sûrs ». »

Et elle ajoute : «  Ce que je voulais avec cet amendement, c’est que la France marque bien (…) qu’elle est dans le camp des pays qui défendent les droits des femmes et en particulier le droit à l’avortement, qui prennent date pour l’avenir (…) Malheureusement le gouvernement s’est opposé à cet amendement (…) et la majorité de droite du Sénat n’a pas voté. »

Cruauté de la politique de Donald Trump

Interrogée sur la situation aux États-Unis, des enfants migrants séparés de leurs parents, à la frontière mexicaine, la sénatrice de l’Oise déclare : « Tout le monde est plus que choqué, bouleversé, ému par la cruauté de la politique de Donald Trump (…) Les États-Unis n’avaient pas ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant. Donc ce n’est pas si surprenant que ça, qu’aujourd’hui ils aient la possibilité légale. Ce qui veut bien dire que la Convention internationale des droits de l’enfant est importante. Que les pays la ratifient et l’appliquent est important. »

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