Pécresse (LR) en faveur d’une augmentation du Smic net de 20%
Pour la présidente de région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR), "il faut augmenter le Smic net de 20%" afin que "le travail...

Pécresse (LR) en faveur d’une augmentation du Smic net de 20%

Pour la présidente de région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR), "il faut augmenter le Smic net de 20%" afin que "le travail...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pour la présidente de région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR), "il faut augmenter le Smic net de 20%" afin que "le travail permette de mieux gagner sa vie" a-t-elle déclaré jeudi, en réaction à la proposition de Guillaume Peltier.

"Je vais peut-être vous surprendre, mais je pense qu'il faut augmenter le Smic net de 20%" a déclaré la présidente de région sur RMC-BFMTV, en réaction aux propos du vice-président des LR Guillaume Peltier, qui avait plaidé mardi pour "un électrochoc de 10, 15 ou 20%" d'augmentation du Smic.

"Pas le Smic brut", a-t-elle tout de suite précisé, car "les entreprises ne pourront pas payer un Smic chargé de 200 euros de plus".

Pour Mme Pécresse, "c'est 200 euros qu'il faut prendre sur les charges, les charges sociales qui pèsent sur les salaires".

La présidente de région LR a plaidé pour la mise en place de réformes - "réformes des retraites, de l'assurance chômage, de l'assurance maladie" - qui permettraient de baisser ces charges. "Ceux qui travaillent doivent, à la fin du mois, avoir sur la fiche de paie plus d'argent pour eux", a indiqué Mme Pécresse, qui veut "que le travail permette de gagner mieux sa vie".

"Vous croyez qu'on peut vivre en France décemment avec 1.100 ou 1.200 euros par mois?" avait déclaré Guillaume Peltier mardi sur France Inter, proposant de briser "un tabou à droite" en élevant le Smic de "10, 15 ou 20%".

La proposition avait plutôt été mal reçue à droite. Le député LR de l'Yonne, Guillaume Larrivé, avait dénoncé dans un tweet une "idée néo-communiste", "un délire", qui serait "le plus sûr moyen de faire exploser le chômage des personnes peu qualifiées".

Jeudi matin, l'ancien ministre du Budget Éric Woerth (LR) a critiqué sur Twitter une "proposition d'un autre siècle, faussement démagogique". Le patron des Républicains au Sénat Bruno Retailleau a lui fustigé dans un entretien à L'Opinion "une fausse générosité", risquant selon lui "de faire exploser le chômage".

Le président des Patriotes Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen, s'est en revanche montré ouvert à l'idée d'une revalorisation du Smic. "Nous sommes favorables à 15% d'augmentation du Smic en 5 ans", a confié le député européen sur Public Sénat.

Pour autant, M. Philippot a dit douter de la sincérité de Guillaume Peltier, l'accusant de faire partie "des gens qui varient d'idée en fonction des modes: je l'ai vu avoir tant d'idées différentes, il n'y a pas de constance, de conviction. C'est un signal électoraliste, ça n'a aucune valeur", a glissé le président du parti créé en septembre.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Déni démocratique », « inqualifiable » : la nomination de Michel Barnier fait l’unanimité contre elle dans la gauche du Sénat
6min

Politique

Budget 2026 : la gauche dénonce un budget qui fait payer « à tous les Français les avantages de quelques-uns »

Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »

Le

France Budget
6min

Politique

Budget de François Bayrou : « Ce n’est pas d’une violence inouïe, par rapport à ce qu’on risque si on ne fait pas d’efforts », selon François Patriat

Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.

Le