Mgr Ribadeau Dumas déplore qu’au sein de l’Église, « une logique ait prévalu sur une autre : celle de la protection d’une institution […] plutôt que celle du soin aux victimes ». Pour l’évêque, « on ne pouvait imaginer que l’Église puisse receler en son sein des criminels ».
Toutefois, Mgr Ribadeau Dumas réfute le mot d’ « omerta » et préfère parler de « surdité, d’aveuglement et de déni ». Pour lui, « il n’y a pas eu de système généralisé et organisé d’omerta, en raison de l’organisation de l’Église, où chaque évêque est responsable de ce qu’il se passe dans son diocèse ».
Pour Mgr Ribadeau Dumas, l’Église a souffert d’une « impossibilité d’admettre que de tels faits puissent se produire, c’était incroyable, impensable ». Il met en cause « une sidération, une pétrification », qui a pu « générer le délit ».
Toutefois, Mgr Ribadeau Dumas précise que « cette logique a changé », sous « l’action courageuse des victimes » et du « travail déterminé des journalistes et des enquêteurs ».
La Conférence des Évêques a mis en place une commission d’enquête, présidée par Jean-Marc Sauvé, qui sera chargée d’étudier les différents cas d’abus sur mineurs depuis 1950. Elle sera opérationnelle dans trois mois.