Pour Marie Mercier, « les évêques ont pris conscience qu’il y avait un problème dans l’institution ». La sénatrice considère qu’ils « ont répondu sans tabou » et « parlé de choses normalement tues dans l’Église ». Pour elle, cela relève d’une « vraie conscience des victimes et de leurs drames ».
Sur les questions hiérarchiques, Marie Mercier rappelle que « l’évêque est l’évêque du prêtre, mais aussi des victimes ». Elle précise qu’il est « chef du diocèse, mais également prêtre à l’écoute des victimes », ce qui est « une prise de conscience différente ».
Existe-t-il un profil particulier attiré par la prêtrise ? Marie Mercier répond que non, qu’il y a « autant de pédocriminels dans le sport, dans l’Éducation nationale ou dans l’Église ». Ainsi, considère-t-elle, « il n’est pas juste de dire que l’Église est un refuge pour les pédocriminels ».
« Les choses auront du mal à être comme avant » considère Michelle Meunier
Pédophilie dans l’Eglise : « Les choses auront du mal à être comme avant » considère Michelle Meunier
Michelle Meunier a « le sentiment que, dans l’Église, il se passe quelque chose ». Elle considère que « les choses auront du mal à être comme avant » et qu’il n’y aura plus « ce silence comme depuis des années ». Pour elle, « quelque chose est en train de se dérouler ».
La sénatrice a été « surprise de voir les évêques prendre la parole » sur « des questions de sexualité ». Pour elle, « c’est la première fois que des hommes d’Église parlent de sexualité comme ça, avec un langage clair et franc, de manière simple ».
Michelle Meunier retiendra une situation « d’emprise, doublée d’une emprise d’ordre spirituel ». Pour elle, « cela vient multiplier la souffrance des victimes, qui sont victimes de quelqu’un en qui elles ont la foi ». C’est ce qui rend la situation « plus spécifique ».