Marie-Pierre de la Gontrie réagit tout d’abord à l’actualité et à la condamnation du cardinal Barbarin, à six mois de prison avec sursis, pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs ». Le prélat a annoncé, hier, qu’il allait remettre sa démission au Pape.
Pour la sénatrice, la condamnation du cardinal Barbarin est « un coup de tonnerre ». Elle poursuit : « C’est la première fois que la personne la plus élevée dans la hiérarchie catholique se trouve dans cette situation. »
Marie-Pierre de la Gontrie rappelle que, malgré cette décision, « le combat [contre les infractions sexuelles sur mineurs] reste permanent ». Elle poursuit : « Ne nous racontons pas que, parce qu’il y a eu cette décision, le problème est réglé ; il ne l’est pas. »
À propos de la mission d’information du Sénat, qui devait être à l’origine une commission d’enquête, la sénatrice est très sévère. Pour elle : « C’est la droite qui a freiné [la constitution d’une commission d’enquête]. »
Elle rappelle les circonstances : « Nous avions un droit de tirage, nous avions le droit à une commission d’enquête et nous avions voulu celle-là. »
C’est à ce moment que les opposants avancent « des arguties juridiques qui n’étaient pas sérieuses » et font échouer le projet. À la place, une mission d’information est mise en place. « Ce n’est pas la même chose » déplore la sénatrice.
Pour Marie-Pierre de la Gontrie, « c’est dommage », parce que la demande « venait de catholiques engagés, qui n’avaient pas perdu la foi ». Ces derniers disaient : « Attention, l’Église a besoin que ce sujet soit abordé. »
La sénatrice va plus loin, considérant que « c’est une faute politique et morale de la droite » d’avoir refusé la commission d’enquête.
Elle poursuit : « C’est dommage, on voit qu’il y avait un sujet, surtout que ce n’était pas par dogmatisme, on n’était pas dans un combat [contre l’Église]. » Elle conclut : « C’est très regrettable. »