Peillon s’inquiète de l’influence de la « fachosphère » contre la solidarité

Peillon s’inquiète de l’influence de la « fachosphère » contre la solidarité

Vincent Peillon a fustigé vendredi l'influence prise selon lui par "la fachosphère" contre la solidarité en France, lors d'un...
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Vincent Peillon a fustigé vendredi l'influence prise selon lui par "la fachosphère" contre la solidarité en France, lors d'un débat à Dijon auquel participaient également Manuel Valls et des représentants de la quasi totalité des candidats de gauche.

L'ancien ministre de l'Education, candidat à la primaire socialiste élargie, s'est dit "très inquiet" de voir l'"évolution de notre société", "profondément idéologique et négative", "qui amène certains de nos concitoyens à considérer que l'autre, le réfugié, le jeune, le chômeur est l'ennemi de notre vie commune".

"Nous sommes polarisés, avec un système médiatique qui a du mal à s'en défaire, par les plus violents les plus haineux de nos concitoyens qui ne sont pas la majorité des Français. La fachosphère impose aux médias français son agenda, ses termes, son vocabulaire", dit-il.

M. Peillon en a profité pour adresser une critique voilée à M. Valls à qui il reproche ses positions passées contre l'accueil en masse de réfugiés en France.

"Je le dis en présence de Manuel Valls pour que les choses soient claires: la gauche ne peut pas une seconde être considérée responsable de ces évolutions", a dit M. Peillon.

Le débat, organisé par la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnasr) au lendemain du premier débat télévisé de la primaire PS, réunissait Manuel Valls et les représentants des principaux candidats à gauche: Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Yannick Jadot, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg. François Fillon, convié, n'a envoyé aucun délégué.

Le débat a largement tourné autour du revenu universel proposé par Benoît Hamon et critiqué par MM. Valls, Peillon et Montebourg. Les participants ont aussi abordé le "revenu décent" de 850 euros proposé par M. Valls, sous condition de ressources.

"Ce pays a besoin d'un revenu décent", a insisté l'ex-Premier ministre.

"Si l'on considère que le seuil de pauvreté est à 950 euros, cette somme n'est pas décente", a dit Alexis Corbière, le représentant de Jean-Luc Mélenchon.

"Aujourd'hui on ne prend pas suffisamment conscience de la pauvreté", a plaidé Michel Pouzol pour M. Hamon. "9 millions de pauvres, ça veut dire plus de gens qui vivent dans la +région pauvreté+ que dans la deuxième région de France, Rhône-Alpes-Auvergne", a souligné cet ancien RMIste.

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