Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le PS, a regretté mercredi qu'"on ait passé un mois et demi" de campagne "sur des thèmes qui n'ont pas de sens", citant le revenu universel proposé par Benoît Hamon.
"Ce qui m'inquiète, c'est qu'on ait passé un mois et demi de primaire sur des thèmes qui n'ont pas de sens", a déclaré M. Peillon sur Europe 1. "Premier thème, ça a été d'abord le revenu universel d'existence, ça ne veut strictement rien dire".
"Pourquoi préfère-t-on parler de ça que de mon service public des personnes âgées, que du reste à vivre fiscal, que de la proportionnelle, que du couple franco-allemand, que de la stratégie de finance publique ?", s'est-il emporté.
Sur la question du renforcement du couple franco-allemand, le candidat a jugé qu'"on voit bien l'agressivité que l'on subit et la nécessité où on va être de le faire, que ce soit pour les questions économiques, mais des questions aussi très lourdes qui sont des questions de défense et de sécurité".
"La France toute seule, elle va faire la transition énergétique ? Elle va faire la paix à Alep ? Plaisanterie", a-t-il tranché.
"Personnellement je suis favorable à ce qu'on ait le juste échange, c'est-à-dire que des normes sociales, environnementales dans les rapports commerciaux soient établies, donc on ne se désarme pas dans le commerce mondial", a également déclaré M. Peillon, proposant d'introduire "la norme fiscale" dans les traités internationaux.
Il a précisé qu'il proposerait, "avec d'autres parlementaires européens", "qu'on fasse entrer la question fiscale" dans la discussion qui va démarrer sur la sortie du Royaume Uni de l'UE.