Pénibilité: Berger « regrette » la suppression de l’une des cotisations patronales
Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a regretté sur francinfo dimanche que la réforme du compte pénibilité supprime la...

Pénibilité: Berger « regrette » la suppression de l’une des cotisations patronales

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a regretté sur francinfo dimanche que la réforme du compte pénibilité supprime la...
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Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a regretté sur francinfo dimanche que la réforme du compte pénibilité supprime la cotisation imposée aux employeurs qui exposent leurs salariés à des facteurs de risque.

Actuellement, le compte pénibilité est financé par deux taxes: une cotisation "de base" de 0,01% des rémunérations acquittée par toutes les entreprises et une seconde "additionnelle", fixée à 0,2% pour les employeurs ayant exposé au moins un de leurs salariés à la pénibilité au-delà des seuils (et 0,4% pour plusieurs critères).

La nouvelle mouture, annoncée samedi par le Premier ministre aux partenaires sociaux, prévoit la suppression de ce financement et son transfert à la branche de la sécurité sociale dédiée aux accidents du travail.

M. Berger a dit "regretter" la suppression de la taxe "additionnelle".

"Je suis assez attaché au principe de pollueur payeur sur la question de pénibilité", a-t-il dit.

"Dans un certain nombre de secteurs où il y a des salariés particulièrement exposés, à des facteurs de pénibilité, c'est normal qu'il y ait une part de financement qui revienne à ces entreprises", a-t-il argumenté.

Globalement, avec la réforme annoncée le compte pénibilité "n'est pas remis en cause", a-t-il jugé.

Il a qualifié de "cosmétique" le changement de nom de ce compte, qui va désormais s'appeler "compte de prévention". "Derrière tout ça, il y a beaucoup de communication", a tranché le leader de la CFDT, très attachée à cette mesure emblématique du précédent quinquennat, progressivement mise en place depuis 2015.

Il a mis en garde le gouvernement contre les "signaux négatifs" envoyés aux salariés, notamment avec cette réforme du compte pénibilité, mais aussi en revenant sur le tiers payant ou le jour de carence chez les fonctionnaires.

"Attention aux signaux envoyés depuis quelques jours par le gouvernement: la carence pour les fonctionnaires, la pénibilité (...) où on fait des arbitrages donnant le sentiment qu'on répondrait au patronat, le tiers payant qui suspendu", a-t-il cité.

"Attention aux signaux négatifs qui sont envoyés aux travailleurs ces jours-ci. Ca peut susciter beaucoup de désaccord et de colère", a prévenu M. Berger.

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