Le parquet de Bobigny a requis vendredi trois mois de prison avec sursis contre le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon pour les incidents ayant émaillé la perquisition au siège de son parti LFI en octobre 2018.
Une amende de 8.000 euros a également été requise contre M. Mélenchon, poursuivi pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation".
Des amendes, allant de 2.000 à 10.000 euros, ont par ailleurs été demandées contre les cinq autres prévenus, les députés LFI Alexis Corbière et Bastien Lachaud, l'eurodéputé Manuel Bompard, le conseiller d'Etat Bernard Pignerol et l'attachée de presse du parti Muriel Rozenfeld.
Pour le procureur de Bobigny Philippe Bourion, c'est par le leader LFI que "tout est arrivé". Pour l'autre représentante du ministère public, Juliette Gest, "les vidéos étaient claires, tout a été décortiqué devant vous", ajoutant: "Nous travaillons dans l'intérêt général, il n'y pas de procès politique".
Les six prévenus n'ont eu de cesse de dénoncer un "procès politique" au cours des débats. Les plaidoiries de la défense sont prévues cet après-midi et le jugement sera mis en délibéré.
"Qu'est-ce qu'on nous demande ? De l'argent, encore de l'argent, c'est tout ce qui les intéresse", a déclaré à la presse M. Mélenchon à la sortie d'audience. "De 10 ans on passe à trois mois avec sursis. Tout ce souk pour ça", a-t-il commenté.