Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Perturbateurs endocriniens: la France réclame un nouveau texte européen
Par Public Sénat
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La France a écrit mardi à la Commission européenne pour réclamer une nouvelle proposition "ambitieuse" sur la définition des perturbateurs endocriniens, après le rejet d'un texte en la matière par le Parlement européen, a indiqué la secrétaire d'Etat Brune Poirson.
La semaine dernière, le Parlement européen a sommé la Commission de revoir sa copie en matière de définition et de réglementation de ces substances susceptibles d'agir sur le système hormonal et d'être peut-être à l'origine de dysfonctionnements comme l'infertilité, des malformations congénitales ou des retards de développement.
"Face aux enjeux sanitaires et environnementaux, il y a plus que jamais urgence à agir: nous invitons donc la Commission européenne à soumettre une nouvelle proposition rigoureuse et ambitieuse", a déclaré Mme Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.
"Le ministre d'Etat Nicolas Hulot et moi, nous avons écrit ce jour au Commissaire européen compétent pour lui demander de remettre sur la table, sans délai, une nouvelle proposition prenant acte de la nécessité de retirer l'exemption", a-t-elle ajouté.
En juillet, les Etats membres de l'UE, au niveau d'un comité d'experts, s'étaient finalement mis d'accord sur les critères de définition des perturbateurs endocriniens, dont l'absence entrave leur règlementation.
Mais le texte, fruit de plusieurs mois de discussions, avait été critiqué par les défenseurs de l'environnement estimant qu'il ne respectait pas le principe de précaution et dénonçant certaines exemptions.
La France, longtemps critique, avait finalement voté pour, arguant de certaines améliorations, mais Nicolas Hulot avait regretté en particulier de ne pas avoir pu faire supprimer l'exemption pour les pesticides conçus comme des perturbateurs endocriniens.
La France "est prête à travailler avec la Commission et ses partenaires européens pour accélérer la mise en oeuvre d'une stratégie globale sur les perturbateurs endocriniens en proposant de nouvelles règlementations dans les secteurs prioritaires des jouets, des cosmétiques ou des emballages alimentaires", a ajouté Mme Poirson mardi.
Elle a également indiqué que Nicolas Hulot allait formuler "des propositions pour améliorer le fonctionnement de l'Europe sur ces questions de santé-environnement, qu'il s'agisse des perturbateurs endocriniens, des nanomatériaux, des produits phytosanitaires ou des nouvelles biotechnologies".