Petite histoire des petits candidats à l’élection présidentielle depuis 1965
Qui sont-ils ? Quelles causes défendent-ils ? …Recalés ou qualifiés, depuis l’élection en 1965  du Président de la république au suffrage universel, les petits candidats ont animé le débat. De la candidature de Marcel Barbu « l’huluberlu » comme le désignait le Général de Gaulle,  à celle de l’entrepreneur Louis Ducatel en 1969, retour en images sur ces candidature inattendues.

Petite histoire des petits candidats à l’élection présidentielle depuis 1965

Qui sont-ils ? Quelles causes défendent-ils ? …Recalés ou qualifiés, depuis l’élection en 1965  du Président de la république au suffrage universel, les petits candidats ont animé le débat. De la candidature de Marcel Barbu « l’huluberlu » comme le désignait le Général de Gaulle,  à celle de l’entrepreneur Louis Ducatel en 1969, retour en images sur ces candidature inattendues.
Public Sénat

Par Marie Brémeaux, Pierre Bonte-Joseph

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marcel Barbu candidat à l'élection présidentielle de 1965
Marcel Barbu candidat à l'élection présidentielle de 1965

1965 Marcel Barbu, l'utopie en marche

Il rêvait de ré-enchanter la politique. Idéaliste, Marcel Barbu avait même fondé une communauté de travail autogéré à Valence et souhaitait en cette année 1965 partager ses utopies avec plus grand nombre. Avec son style bine à lui, ce candidat un brin utopiste lançait pendant la campagne officielle à la télévision : «  Mes amis, mes copains, votez pour Marcel Barbu …Je n’ai d’autres ambitions que de rétablir la liberté d’homme par l’amour, la justice et la vérité…C’est de tout mon cœur que j’ai envie de crier Vive la France. » Sentimental Marcel Barbu ? Sans doute, un brin avant-gardiste également. Déjà le candidat « huluberlu » proposait l’instauration d’un référendum d’initiative populaire. Sans grand succès : c dimanche 5 décembre 1965, il recueille à peine plus d’1% des suffrages exprimés.

1969, Louis Ducatel, le candidat anti-système

En 1969, c’est Louis Ducatel qui attire la curiosité avec sa candidature. Cet entrepreneur se fait connaître des Français en prétendant à l’Elysée, avec un argument  aujourd’hui plus que dévoyé, c’est le candidat anti-système et dénonce naturellement : « L’intoxication de l’opinion publique par les sondages, ce sera un des scandales du siècle. On me dit à 2% en vérité je vous le dis Je suis à 22%, je finirai deuxième ». Mais cette fois là, les sondages auront raison, et Louis Ducatel finira avant-dernier avec 1,27% des voix.

5 ans plus tard, le candidat éphémère Aguigui Mouna fait sa campagne à bicyclette, ou plutôt sa « non campagne » puisqu’il se décrit lui même comme un « non candidat », d’ailleurs il n’ira pas jusqu’au bout.

 

Aguigui Mouna, candidat éphémère en 1974 et 1981
Aguigui Mouna, candidat éphémère en 1974 et 1981
libre

1974, Aguigui Mouna le candidat à vélo

En 1974, cet écologiste convaincu se présente pour la 1ère fois à la présidentielle, et tente de nouveau 7 ans plus tard...sans résultat : « Je suis un enfant de l’absurde, le monde est absurde.  Ce qui est curieux c’est que j’ai le même âge que Reagan, 72 ans.  Mon programme est à l’opposé naturellement ! Moi je propose des fleurs ! lui des canons ! »

1981, Coluche candidat

En cette année 1981, Aguigui Mouna a face à lui un autre candidat inattendu en ce début des années 1980. L’humoriste Coluche se lance, lui aussi, dans la course à la présidence.  « Moi, dit Coluche, je suis un candidat nul et je veux recueillir des voix des abstentionnistes, qui d’habitude ne votent pas et pourquoi ils font ça car ils ne sont pas représentés politiquement. » L’énorme farce va pourtant commencer à inquiéter les autres candidats. Car en quelques mois, l’humoriste est crédité de 16 % d’intentions de vote, preuve qu’il réussit à capter un électorat déçu par les politiques en place. Mais l’aventure s’arrête nette : « Je préfère que ma candidature s’arrête, car elle commence à me gonfler » lâchera t-il. Michel Colucci se retire de la course en avril 1981 et appelle à voter François Mitterrand

1995, Jacques Cheminade

1995, Jacques Cheminade entre en campagne pour la 1ère fois. Et c’est un homme de persévérance.  Puisque depuis, à chaque l’élection  présidentielle, il réapparaît  pour incarner notamment l’ennemi de la finance.

 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "tous président" ce vendredi 24 à 17h30

Partager cet article

Dans la même thématique

Petite histoire des petits candidats à l’élection présidentielle depuis 1965
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Petite histoire des petits candidats à l’élection présidentielle depuis 1965
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le