Petits commerces fermés : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français » explique Jean Castex

Petits commerces fermés : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français » explique Jean Castex

« La vérité, au-delà des polémiques politiciennes, c’est que la deuxième vague est là. Elle est arrivée beaucoup plus vite et beaucoup plus fort que tout le monde l'avait pensé » soutient le premier ministre, justifiant la nécessité du reconfinement.
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D’un côté, la situation sanitaire qui empire, avec plus de 400 morts dus au Covid deux jours de suite. De l’autre, un reconfinement qui passe moins bien que le premier, avec des petits commerces, aidés par de nombres élus, qui dénoncent leur fermeture. Pris en étau, le gouvernement entend tenir malgré tout sa ligne.

« Hier encore, 430 personnes sont mortes en France »

Au lendemain d’une séance très tendue à l’Assemblée sur l’état d’urgence sanitaire (lire ici), le premier ministre Jean Castex a profité des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, ce mercredi, pour refaire le point sur « la stratégie » de l’exécutif. Et la défendre.

« Hier soir, je me suis rendu avec le ministre de la Santé à l’hôpital du sud francilien. Je vous assure que ce que j’y ai vu, ce que j’ai entendu des soignants, témoigne d’une gravité de la situation sanitaire, dont la prise en compte est le préalable de toutes les décisions et des débats que ces décisions suscitent légitimement » souligne Jean Castex, en réponse à une question du sénateur de l’Aisne, Pierre-Jean Verzelen (groupe Les Indépendants). Le locataire de Matignon rappelle qu’« hier encore, 430 personnes sont mortes en France. Cette maladie touche toutes les tranches d’âge », y compris les plus jeunes.

« Polémiques politiciennes »

« La vérité, au-delà des polémiques politiciennes, c’est que cette épidémie, cette deuxième vague est là. Elle est arrivée beaucoup plus vite et beaucoup plus fort que tout le monde l’avait pensé. Et nous avons été amenés à amplifier les mesures que nous avons prises » insiste le premier ministre avec conviction, qui ajoute :

Dans tous les pays, on doit naviguer à vue.

Quant aux petits commerces, qui « n’y peuvent rien », ils doivent être « indemnisés » et « accompagnés », dans l’idée de « préparer l’échéance du 12 novembre », où un point de situation serait fait. Mais Jean Castex l’assure : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français ».

Les rayons non essentiels des grandes surfaces n’étaient pas fermés, lors du premier confinement

L’ancien Monsieur déconfinement fait ensuite de la pédagogie : « Le reconfinement, c’est quoi ? C’est faire en sorte qu’on reste chez soi. Le déconfinement, on est libre de sortir et tous les lieux sont entourés d’un protocole sanitaire. La logique du confinement, c’est de laisser le maximum de gens chez eux, d’éviter les flux, les interactions propices à la propagation épidémique ».

Il souligne que ce second confinement est finalement, sur le principe, semblable au premier, à l’exception de l’ouverture des écoles. Il remarque au passage que lors du premier confinement, « c’était déjà inégalitaire (pour les petits commerces), on avait laissé les grandes surfaces ouvertes pour tous les rayons », alors que les rayons non essentiels viennent maintenant d’y être fermés. Le sujet n’avait alors pas fait polémique. L’arrivée brutale de l’épidémie avait certainement, à l’époque, surpris et même mis en état de choc les Français.

 

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