Edouard Philippe a appelé mardi les députés LREM à rester "groupés" face au "gros temps" à venir, notamment au vu du contexte politique en Europe, selon des propos rapportés.
"Ce qui est devant nous est un gros temps: quand ça devient difficile il vaut mieux être groupés", a déclaré le chef du gouvernement devant le groupe majoritaire à l'Assemblée lors d'une réunion à huis clos, un an après leur élection.
"Satisfaction du travail réformateur effectué depuis un an, préoccupations sur le contexte en Europe. Députée de la nation, je partage avec mes collègues et Edouard Philippe la conscience de ces enjeux pour la France", a tweeté la députée de la Drôme, Mireille Clapot.
Cette réunion est "l'occasion de dresser un point d'étape et d'évoquer les grands enjeux européens et internationaux. La majorité est mobilisée aux côtés du gouvernement et du président", a aussi écrit sur le réseau social le président du groupe, Richard Ferrand.
Emmanuel Macron retrouve mardi en Allemagne une Angela Merkel politiquement affaiblie pour négocier en particulier des alliances sur la crise migratoire et parachever une réforme de la zone euro.
Avant l'arrivée du Premier ministre, M. Ferrand avait dressé le bilan de l'année écoulée, jugeant que "ce qui nous cimente est infiniment plus grand que ce qui nous fissure", selon des participants.
"La parole est libre, mais mesurons bien qu'exprimer le moindre état d'âme laisse penser qu'il y a une division", avait-il ajouté, en appelant "à la responsabilité de chacun".
"Un an de travail collectif, ni godillots, ni frondeurs mais travailleurs", a résumé la députée Stéphanie Rist sur Twitter.
Les questions au gouvernement posées mardi et mercredi par les députés LREM porteront "sur le bilan de l'action engagée par la majorité pour la transformation du pays depuis un an", a indiqué le groupe.
A l'approche de l'examen par l'Assemblée du volet constitutionnel de la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron, M. Ferrand a aussi demandé de "porter cette réforme collectivement", appelant à demi-mot à la modération sur les amendements individuels.
"Ce n'est pas rien de modifier la Constitution, ce n'est pas anecdotique", a estimé l'ancien ministre, soulignant que "chaque amendement fera l'objet d'un débat et aura des réponses, notamment en réunion de balayage" par le groupe.
Le député Bruno Questel a suggéré un "engagement collectif à ne pas présenter d'amendements individuels sur la réforme constitutionnelle" et a été largement applaudi, selon un participant.