Philippe Bas : « En France, la démocratie résiste plutôt pas mal »

Philippe Bas : « En France, la démocratie résiste plutôt pas mal »

À l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de la Constitution, Philippe Bas, président (LR) de la commission des lois du Sénat, a rappelé ses inquiétudes vis-à-vis de la révision constitutionnelle envisagée par l’exécutif.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il faut que le Parlement soit respecté ! » rappelle, une fois encore, Philippe Bas. En ce jour de célébration des 60 ans de la Constitution, le président (LR) de la commission des lois du Sénat persiste et signe : hors de question que la révision constitutionnelle envisagée par l’exécutif amoindrisse les pouvoirs du Parlement au profit de celui du chef de l’État. Or, de l’avis de Philippe Bas, c’est précisément ce qui est prévu par l’exécutif.

Le sénateur redoute qu’une telle réforme engendre la création de « déserts démocratiques » en France, ce qui serait « très mauvais pour l’évolution de notre démocratie ». Laquelle se porte plutôt bien si l’on en croit son analyse : « Quand on voit le reste de l’Europe, la crise des démocraties européennes qui ont subi des coups de buttoir, on se dit qu’en France, la démocratie résiste plutôt pas mal. »

« Dites-moi dans quel pays ça fonctionne aussi bien ? »

Comme un clin d’œil aux derniers propos du chef de l’État, Emmanuel Macron, Philippe Bas remarque, qu’en l’état, la Constitution a permis au gouvernement et au Président de résister aux « péripéties » de ces derniers mois. « Dites-moi dans quel pays ça fonctionne aussi bien ? » insiste le président de la commission des lois.

S’il assure ne pas envisager de rejeter en bloc la révision constitutionnelle prévue par l'exécutif - « le Sénat va en délibérer » - Philippe Bas compte sur le passage du texte au Palais du Luxembourg pour l’ « améliorer », à savoir « renforcer les droits du Parlement sans mettre en cause la prééminence du Président ». « C’est ce qu’avait voulu courageusement Sarkozy en 2008 », rappelle-t-il. L’ancien chef de l’État sera d’ailleurs aux côtés d’Emmanuel Macron, ce soir, à l’occasion du discours de ce denier devant le Conseil constitutionnel, pour célébrer les 60 ans de la loi fondamentale.

Dans la même thématique

France Point presse Michel BARNIER a l INES du Technolac Bourget du Lac
3min

Politique

Gouvernement Barnier : « Les communistes ne sont pas dans une logique de censure a priori », précise Cécile Cukierman

Reçus par Michel Barnier, les responsables communistes ont rappelé au nouveau Premier ministre leurs lignes rouges, alors que la majorité des membres du Nouveau Front populaire annonce déjà vouloir censurer le futur gouvernement. Interrogée par Public Sénat, Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste au Sénat, reconnaît néanmoins des « diagnostics partagés » avec le nouveau locataire de Matignon sur la situation du pays.

Le

Philippe Bas : « En France, la démocratie résiste plutôt pas mal »
6min

Politique

« L’époque où il y avait des ministres qui étaient maires, ça marchait pas mal ! » lance David Lisnard

Face aux conséquences d’une « dissolution insensée », cause de « dangerosité et d’instabilité », le président LR de l’Association des maires de France veut faire des communes « un pôle de stabilité », rejetant toute responsabilité des collectivités dans le dérapage des finances publiques. Reçu par Michel Barnier ce mardi, il assure ne rien « attendre ».

Le

Paris: Parti socialiste nouveaux deputes legislatives Assemblee nationale
6min

Politique

Destitution : la procédure jugée recevable par le Bureau de l’Assemblée nationale divise les parlementaires PS

Pour la première fois sous la Ve République, une proposition de résolution visant à « engager la procédure de destitution » du chef de l’Etat a été jugée recevable par le Bureau de l’Assemblée nationale. Les trois membres socialistes du Bureau ont voté en faveur de la recevabilité mais cette position ne fait pas l’unanimité au sein du PS.

Le