Politique
Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Entre ceux qui seraient prêts à aider le nouveau Premier ministre, et ceux qui gardent leurs distances, la nomination d’Édouard Philippe est loin de faire l’unanimité à droite. Interrogé au micro de Public Sénat, le sénateur (LR) Philippe Bas espère que les Français permettront la formation d’un « vrai gouvernement de la droite et du centre » à l’issue des législatives.
Voyant le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, le sénateur de la Manche reconnaît qu’il « préfère un Premier ministre venant de la droite qu’un Premier ministre venant de la gauche », mais se montre critique sur la portée de la recomposition annoncée par Emmanuel Macron :
« Il ne s’agit pas d’un gouvernement issu de la droite et du centre, il s’agit du gouvernement de M. Macron, qui est un gouvernement de campagne, intérimaire, pour gagner les élections législatives. »
Rappelant sur ce renouvellement que « la nouveauté séduit » mais que « la nouveauté se périme », Philippe Bas n’approuve pas non plus l’appel signé par une vingtaine d’élus de la droite et du centre (comme Thierry Solère, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Chantal Jouanno), appelant à saisir la main tendue d’Emmanuel Macron à leur famille politique :
« Il y a de très nombreux moyens de répondre à la main tendue qui ne relèvent pas du ralliement individuel de ceux qui veulent transformer leur vie en destin. »
L’ancien ministre juge que cette modification des « frontières » politiques pourrait se traduire par des alternances vers les extrêmes :
« La gauche, la droite, et même le centre, ça existe dans notre pays. Si entre Emmanuel Macron et les extrémistes il n’y a plus rien parce que tout le monde se rallie, à ce moment-là quand il y a aura du mécontentement, il se réfugiera dans l’extrémisme. Il n’y aura plus de démocratie possible parce qu’il n’y aura plus d’alternance républicaine. »
Usant les mêmes mots que le patron de la CFDT Laurent Berger, le président de la commission des lois a jugé que l’utilisation des ordonnances comme méthode de réforme était « une façon de conduire ses réformes un peu à la hussarde ». Il affirme :
« La société ne se réforme pas par décrets, elle ne se réforme pas par ordonnances, elle se réforme en suscitant de l’adhésion. »
100% Sénat