Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Philippe: « il faut mener un combat sur tous les fronts » contre le terrorisme
Par Public Sénat
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Le Premier ministre Édouard Philippe a estimé mardi qu'il fallait "mener un combat sur tous les fronts" contre la menace terroriste, citant "un combat culturel, un combat social, un combat d'ordre public".
Si "les instruments juridiques" contre le terrorisme vont être "complétés" dans la loi antiterroriste que l'Assemblée doit voter mardi, "la loi n'est pas le seul instrument pour lutter contre la menace terroriste" et au delà, "elle ne doit pas être le seul instrument pour lutter contre la menace terroriste", a dit le chef du gouvernement devant l'Assemblée nationale.
Répondant à une question de la députée LREM Alexandra Louis (Bouches-du-Rhône), M. Philippe a défendu la nécessité de "mener un combat sur tous les fronts, un combat culturel, un combat social, un combat d'ordre public, en donnant des moyens aux forces de l'ordre, en améliorant la communication entre les services de renseignement".
"Le combat dans lequel nous sommes engagés, ce n'est pas le combat des forces de l'ordre contre le terrorisme, c'est le combat de la France contre les gens qui veulent la défaire", a-t-il dit, exhortant "l'ensemble des citoyens français" à être "vigilants par rapport à cette menace".
"Ca veut dire qu'ils doivent tous regarder, observer et participer à cet effort de défense de la nation, nous ne devons pas nous arrêter à ce qui relève de nous seul, le droit, nous devons bien envisager cette lutte contre le terrorisme d'une façon générale, d'une façon déterminée, afin que notre pays, ses valeurs, prévalent définitivement", a déclaré M. Philippe lors d'une longue intervention solennelle, manifestement préparée.
Il a en invité les députés et sénateurs à "s'inspirer" du "sang froid" des militaires de l'opération Sentinelle qui ont abattu dimanche un homme qui venait de tuer à coups de couteau deux jeunes femmes sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille.
"Comme nous le disons depuis le début, comme d'autres avant nous l'ont dit avec des mots très clairs, le niveau de menace qui prévaut dans notre pays est élevé", a poursuivi le Premier ministre. Il a évoqué une "menace protéiforme", oscillant entre "organisation structurée" et "individu basculant dans l'acte et commettant l'irréparable".