Philippe: « La situation » implique de « tenter quelque chose qui n’a jamais été tenté »
Edouard Philippe a dit lundi soir avoir accepté le poste de Premier ministre car "la situation" du pays impliquait de "tenter...

Philippe: « La situation » implique de « tenter quelque chose qui n’a jamais été tenté »

Edouard Philippe a dit lundi soir avoir accepté le poste de Premier ministre car "la situation" du pays impliquait de "tenter...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Edouard Philippe a dit lundi soir avoir accepté le poste de Premier ministre car "la situation" du pays impliquait de "tenter quelque chose qui n'a jamais été tenté" avec des hommes et des femmes de droite, du centre et de gauche dans un même gouvernement.

"J'ai réfléchi, j'ai consulté un peu et je me suis dit que la situation dans laquelle nous étions était suffisamment unique pour que nous tentions quelque chose qui n'a jamais été tenté", a déclaré sur TF1 le nouveau chef du gouvernement, nommé le jour même par le président Emmanuel Macron.

"Ce que propose le président de la République, ce que je vais essayer de construire avec lui pour faire réussir le pays, c'est une majorité, avec des gens issus de la droite comme je le suis, des gens issus de la gauche, comme lui peut l'être, des gens qui viennent de la société civile (...) pour essayer de faire avancer le pays", a ajouté le maire LR du Havre, en confiant avoir déjeuné lundi midi avec M. Macron.

"Le ciment, c'est l'idée qu'il faut recomposer la vie politique (...) C'est un ciment puissant (...) Ce qui nous importe" dans la composition du gouvernement qui sera dévoilé mardi après-midi, "c'est de trouver les bonnes personnes qui partagent cette ambition pour la France et ce refus du sectarisme", a-t-il insisté.

"Je suis en train de constituer un gouvernement" en suivant "les orientations claires" que le chef de l'Etat a données, a ajouté M. Philippe. Ce gouvernement "sera rassembleur de compétences" et devra "donner une majorité de progrès" au président de la République.

Un tel alliage, "ça ne s'est jamais fait. On est vraiment dans une situation nouvelle. Et la droite et la gauche ont été éliminées au premier tour de l'élection présidentielle. On peut faire comme avant, on peut faire comme si rien ne s'était passé, on peut s'amuser à faire l'essuie-glace" gauche-droite "mais ce n'est pas ça que veulent les Français, ils veulent que la France réussisse, reparte", selon lui.

"Il y a beaucoup de gens qui se sont demandé", en 2002 après le second tour Chirac-Le Pen à la présidentielle, "si on n'aurait pas dû être plus audacieux pour mettre en oeuvre les réformes qui ont été mise en oeuvre ailleurs (...) Eh bien je crois qu'il est temps et c'est ce que la recomposition proposée par Emmanuel Macron propose aux Français", a-t-il souligné.

Avant le second tour de l'élection présidentielle, face à Marine Le Pen, "il fallait aider Emmanuel Macron à gagner et maintenant, je vais l'aider à réussir", a ajouté M. Philippe, sans répondre à la question de savoir s'il quittait le parti Les Républicains.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Philippe: « La situation » implique de « tenter quelque chose qui n’a jamais été tenté »
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le