Philippe Laurent : « L’élection pour la présidence de l’AMF ne doit pas être prise en otage par la présidentielle »
Candidat à la présidence de l’AMF, Philippe Laurent, le maire de Sceaux, a récusé mardi, sur Public Sénat, les critiques quant à sa proximité avec l’exécutif. À l’inverse, il a voulu dénoncer le soutien apporté selon lui par LR à son concurrent, le maire de Cannes David Lisnard.

Philippe Laurent : « L’élection pour la présidence de l’AMF ne doit pas être prise en otage par la présidentielle »

Candidat à la présidence de l’AMF, Philippe Laurent, le maire de Sceaux, a récusé mardi, sur Public Sénat, les critiques quant à sa proximité avec l’exécutif. À l’inverse, il a voulu dénoncer le soutien apporté selon lui par LR à son concurrent, le maire de Cannes David Lisnard.
Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une liste un peu trop proche du pouvoir ? Candidat à la présidence de l’Association des maires de France, dont le congrès annuel s’est ouvert lundi, le maire UDI de Sceaux, Philippe Laurent, s’est vu accuser durant sa campagne de porter une liste largement composée d’édiles qui soutiennent l’action d’Emmanuel Macron. Ce qui pour certains pourrait porter atteinte au caractère transpartisan de l’association, qui a toujours revendiqué son indépendance vis-à-vis du pouvoir et des partis politiques. « Je récuse cela ! C’est un peu méprisant après 20 ans de combat à l’AMF », a réagi le principal intéressé mardi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat.

« Entendre cela, c’est considérer que les maires qui m’ont accompagné dans cette aventure sont manipulables. Les maires ne sont pas manipulables ! », martèle Philippe Laurent. « Je suis très critique [à l’égard de l’exécutif] », assure par ailleurs celui qui est aussi le vice-président de la métropole du Grand Paris. « Il y a un problème de culture entre la haute administration qui irrigue la pensée du président de la République et le rapport aux pouvoirs locaux », pointe-t-il.

« Il paraît clair que tout l’état-major d’un grand parti de droite soutien David Lisnard »

« L’élection pour la présidence de l’AMF ne doit pas être prise en otage par l’élection présidentielle de l’année prochaine », poursuit le maire de Sceaux, qui reproche à son adversaire, David Lisnard, le maire LR de Cannes, d’être largement soutenu par Les Républicains. « Avec David Lisnard, il y a une mise en avant des partis politiques et des écuries politiques. Il paraît clair que tout l’état-major d’un grand parti de droite le soutien », tacle-t-il. « Moi, je n’ai pas le soutien d’un parti, mais celui d’un grand nombre de maires et de beaucoup de présidents d’associations départementales. Je pense qu’il s’agit de soutiens plus efficaces pour l’élection et pour l’avenir ».

Philippe Laurent a également regretté le soutien apporté à son concurrent par le président sortant, le maire de Troyes François Baroin. « La méthode n’a pas été la bonne. Il eut fallu que les dirigeants de l’AMF puissent être concertés au début de l’été », explique Philippe Laurent, qui assure avoir appris « à la fin du mois d’août » le choix de François Baroin. « C’est une décision qui ne paraît pas appropriée », soupire-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre
4min

Politique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre

Un bureau politique des Républicains s’est réuni ce 27 août sous l’égide de Bruno Retailleau. Le parti maintient la position édictée par son président, à savoir le refus de la chute du gouvernement, mais temporise toujours sur l’attitude à adopter en cas de changement d’équipe à Matignon.

Le

Paris: French Pm Press conference
10min

Politique

Arrière-pensées pour 2027 ou alerte sur la dette : que vise vraiment François Bayrou avec le vote de confiance ?

L’annonce surprise par François Bayrou d’un vote de confiance à l’issue quasi impossible interroge. Certains, comme le sénateur LR Max Brisson, y voient « un coup théâtral » pour assurer sa sortie et une éventuelle candidature à la présidentielle. « Spéculation », balaie d’un revers de main un proche du premier ministre, pour qui « ce n’est aujourd’hui pas d’actualité ».

Le

SIPA_01036602_000013
5min

Politique

Paris : les dessous du deal entre Dati et Barnier

Il ne devrait pas y avoir de guerre des droites à Paris, en tout cas pas pour le moment. La commission nationale d’investiture de LR s’apprête à soutenir officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. En échange, la ministre de la Culture laisserait le champ libre à Michel Barnier, investi par le parti à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris.

Le