Philippe: les 80 km/h décidés pour « sauver des vies » et non « remplir les caisses »
Le Premier ministre Édouard Philippe a regretté lundi la "défiance" manifestée au moment de l'instauration de la limitation de...

Philippe: les 80 km/h décidés pour « sauver des vies » et non « remplir les caisses »

Le Premier ministre Édouard Philippe a regretté lundi la "défiance" manifestée au moment de l'instauration de la limitation de...
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Le Premier ministre Édouard Philippe a regretté lundi la "défiance" manifestée au moment de l'instauration de la limitation de vitesse à 80 km/h, une mesure impopulaire décidée pour "sauver des vies" et non pour "remplir les caisses" de l'Etat.

"La bonne foi, c'est celle qui m'a par exemple conduit à instaurer le 80 km/h parce que je ne pouvais pas accepter l'hécatombe quotidienne qui brise des vies, des familles, des existences", a expliqué M. Philippe, lors de la présentation du compte rendu du grand débat national.

"Je voulais sauver des vies, on m'a accusé de vouloir remplir les caisses" de l'Etat, a-t-il regretté.

La limitation de vitesse à 80 km/h, entrée en vigueur le 1er juillet 2018 sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, a été parmi les mesures les plus contestées dans la crise des "gilets jaunes".

Au cours de son discours, le Premier ministre a estimé que les Français avaient notamment exprimé "une exigence démocratique". "Nous ne sommes pas parvenus à concilier les Français avec ceux qui les dirigent", a-t-il poursuivi, évoquant "les mots très durs, très violents" utilisés à l'égard du "gouvernement, des élus ou des fonctionnaires".

"J'ai dû moi-même apprendre à gouverner avec cette défiance", a-t-il ajouté, en allusion à sa mesure phare relative à la sécurité routière.

"Je ne me résigne pas à abandonner cette ambition en matière de sécurité routière. C'est une grande politique publique au service de nos concitoyens, elle est indispensable", a-t-il ajouté: "Mais je dois apprendre à composer avec l'incompréhension ou le rejet de certains de nos concitoyens".

En janvier, lors d'un débat dans l'Eure, le président Emmanuel Macron s'était dit pour la première fois ouvert à des aménagements locaux sur le 80 km/h, au risque de désavouer le chef du gouvernement.

"Une fois de plus, le Premier ministre préfère culpabiliser ses concitoyens en les accusant de ne pas comprendre l'intérêt de la limitation de vitesse à 80 km/h", a réagi dans un communiqué le sénateur LR Michel Raison, fer de lance au parlement de la contestation de cette mesure.

"A aucun moment, il ne remet en question son absence totale de pédagogie, qui pourtant explique en grande partie le rejet et la colère des automobilistes", a ajouté l'élu de Haute-Saône, avocat d'un 80 km/h "décentralisé" au cas par cas, à la main des départements.

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