Edouard Philippe s'est "réjoui" vendredi "des échanges qui seront d'une grande densité" entre Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, après une semaine de tension entre Paris et Rome en raison de la crise migratoire.
"Les options politiques qui sont tenues par le nouveau gouvernement italien ne sont pas exactement identiques aux nôtres. Il n'est donc pas anormal qu'il y ait des échanges, des désaccords", a souligné le Premier ministre sur Radio Classique.
"Ils sont formulés mais je sais qu'il y aura aujourd'hui des échanges qui seront d'une grande densité avec les Italiens et je m'en réjouis car il n'y a pas d'autre solution", a-t-il poursuivi, à quelques heures d'un déjeuner à l'Elysée entre MM. Macron et Conte.
"Ça ne veut pas dire qu'on doit être d'accord sur tout. Ça veut dire qu'on doit se parler, de tout", a insisté M. Philippe selon qui "l'histoire et la géographie commandent que nous ayons avec l'Italie des relations qui sont le plus souvent incroyablement amicales".
La semaine a été émaillée de déclarations acides entre les deux pays au sujet de l'accueil de l'Aquarius, un bateau transportant plus de 600 migrants refusé par l'Italie alors qu'il se trouvait non loin de ses côtes.
Le Premier ministre a rappelé vendredi que le bateau se dirigeait vers le port de Valence et que "les Espagnols se préparent pour l'accueillir". "Nous avons dit aux Espagnols que nous étions prêts à les aider", a-t-il encore souligné, alors que la France pourrait recevoir des passagers qui répondraient aux critères du droit d'asile, après examen de leur situation en Espagne.