Philippe: « pas raisonnable » de baisser les impôts « pour tout le monde très vite »

Philippe: « pas raisonnable » de baisser les impôts « pour tout le monde très vite »

Le Premier ministre Edouard Philippe a estimé vendredi que "ce ne serait pas raisonnable" de mettre en place "un dispositif dans...
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Le Premier ministre Edouard Philippe a estimé vendredi que "ce ne serait pas raisonnable" de mettre en place "un dispositif dans lequel on baisse les impôts pour tout le monde très vite", tout en admettant que "la pression fiscale en France est importante".

"Je fais partie de ceux qui pensent que la pression fiscale en France est importante et donc il faut faire attention à ne pas décourager ceux qui travaillent, ceux qui ont des revenus modestes et même au-delà de modestes", a déclaré M. Philippe sur RTL.

Mais "je ne peux pas faire un dispositif dans lequel on baisse les impôts pour tout le monde très vite. Parce que ça ne correspond pas aux engagements pris par le président de la République et parce que ça ne correspond pas à la situation de notre pays", a-t-il ajouté.

"J'aimerais pouvoir dire que l'on va baisser les impôts pour tout le monde. Mais ce ne serait pas raisonnable", a insisté l'ancien maire LR du Havre, plaidant pour avoir "le courage de dire que l'on ne peut pas dégrader" la "situation financière" du pays.

"Donc on va prendre des mesures pour relancer l'activité, nous allons baisser les cotisations sociales pour les actifs, nous allons corriger cette taxe d'habitation qui est un impôt devenu injuste et incompréhensible. Mais je ne peux pas, y compris en période électorale et même surtout en période électorale, expliquer à chaque catégorie de Français que c'est formidable et qu'on va raser gratis", a martelé le Premier ministre.

Interrogé sur l'augmentation de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée (CSG) prévue par Emmanuel Macron, M. Philippe a rappelé que "toute une série de retraités, ceux qui bénéficient d'une petite pension, ne sont pas du tout affectés".

"Pour les autres, nous allons rythmer l'augmentation de la CSG avec les mesures prises sur la taxe d'habitation pour que les deux mesures se contrebalancent", a-t-il poursuivi, assurant qu'"une énorme majorité de retraités, de l'ordre de 80%, ne verront pas leur pouvoir d'achat affecté".

"Un très grand nombre d'actifs, eux, bénéficieront des mesures mises en oeuvre", a-t-il mis en avant.

"On peut toujours jouer à se faire peur", a signifié M. Philippe à l'adresse des détracteurs de ces réformes, notamment de droite. "Même si je n'ai que 46 ans et pas l'expérience politique de toute une série de mes amis, je sais que les campagnes électorales servent aussi à ça", a-t-il cinglé.

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