Philippe prêt à recevoir les « gilets jaunes », pas de coup de pouce au Smic
Le Premier ministre Édouard Philippe s'est dit prêt mercredi à recevoir une "délégation représentative" de "gilets jaunes", confirmant, comme...

Philippe prêt à recevoir les « gilets jaunes », pas de coup de pouce au Smic

Le Premier ministre Édouard Philippe s'est dit prêt mercredi à recevoir une "délégation représentative" de "gilets jaunes", confirmant, comme...
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Le Premier ministre Édouard Philippe s'est dit prêt mercredi à recevoir une "délégation représentative" de "gilets jaunes", confirmant, comme Emmanuel Macron la veille, "tenir le cap" de la taxe carbone, tout en écartant un coup de pouce au Smic.

"S'il y a une délégation représentative des +gilets jaunes+ qui souhaite être reçue, alors je le ferai", a répondu sur RMC/BFMTV le Premier ministre, interrogé sur les "gilets jaunes" dont deux représentants désignés ont été reçus la veille par le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

"Dans ce qu'ils formulent, il y a beaucoup de choses très légitimes qui doivent être entendues", a-t-il estimé.

Il a confirmé vouloir mener la concertation et indiqué qu'il allait à partir de jeudi "consulter tous les corps intermédiaires", "associations, élus locaux, tous ceux qui souhaitent venir nous dire comment ils envisagent cette réflexion".

Celle-ci doit être "très territorialisée", "si c'est possible un peu en dessous du niveau départemental".

Se voulant "déterminé et raisonnable", il a confirmé la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier avec un système destiné à en limiter l'impact.

La taxe carbone
Evolution de la taxe TICPE, qui comprend une composante carbone, dans le prix des carburants, jusqu'en 2022
AFP

"Si au cours de l'année il y a un envol du prix de la matière première, alors on pourra revenir au niveau de la taxe fixée au 1er janvier", a expliqué le chef du gouvernement, précisant que "si le prix monte à cause de phénomènes que nous ne maîtrisons pas, alors nous n'ajouterons pas de taxes supplémentaires".

"Chaque trimestre, on verra l'évolution du prix de la matière première et si elle est tellement élevée alors on pourra revenir au niveau initial qui prévalait au 1er janvier", a-t-il encore détaillé.

Interrogé sur le pouvoir d'achat, l'une des principales revendications des "gilets jaunes" qui manifestent depuis plus de 10 jours, il a affirmé qu'il y aurait "une revalorisation et ce sera la revalorisation légale". "Notre politique n'est pas de faire des coups de pouce au Smic, c'est de faire en sorte que le travail paie", a-t-il affirmé.

Selon une étude du service statistiques du ministère du Travail publiée la semaine dernière, la revalorisation au 1er janvier 2018 a bénéficié à près de deux millions de salariés du secteur privé, ce qui représente 11,5% des salariés au total.

Les "gilets jaunes" ont rejeté dès mardi le discours du président qui a annoncé vouloir limiter l'impact des taxes sur les carburants et organiser une "grande concertation", sans toutefois renoncer à sa stratégie sur l'environnement et le nucléaire.

L'un des deux porte-parole des "gilets jaunes" reçus mardi soir par François de Rugy, à la demande de l'Élysée, a d'ores et déjà appelé, comme d'autres, à une nouvelle manifestation samedi à Paris.

Édouard Philippe a par ailleurs annoncé que l'État, actionnaire d'EDF à près de 84%, décidera "courant 2019" d'une possible montée au capital du groupe, une fois que la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) aura été arrêtée.

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