"C'est compliqué mais il n'y a pas le choix": Edouard Philippe est revenu samedi lors de son déplacement au Vietnam sur la hausse impopulaire des taxes sur le carburant en France, en soulignant le besoin de combattre les émissions de gaz à effet de serre.
"J'entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s'exprimer, mais je dis aujourd'hui comme je l'ai toujours dit qu'il n'y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique", a-t-il insisté.
Lors d'une rencontre avec des jeunes au nouveau lycée français d'Hanoï, le Premier ministre a été interrogé sur le réchauffement climatique, et est de lui-même revenu sur la polémique en France sur la forte remontée des prix des carburants, sous l'effet conjugué des hausses des prix du pétrole et de l'augmentation chaque année de la "taxe carbone".
"Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux", a-t-il ajouté.
"Alors c'est facile à dire comme ça, et puis quand on rentre dans le détail, ça râle un peu il faut reconnaître. Je ne sais pas au Vietnam mais en France, parfois ça râle", a reconnu M. Philippe.
"Théoriquement, tout le monde est d'accord (pour réduire les émissions) mais en pratique c'est difficile", a-t-il souligné.
Composition et évolution prévue jusqu'en 2022 du prix de l'essence SP-95 E10 et du gazole avec loupe sur la composante carbone (TICPE)
AFP/Archives
"Il faut accompagner ça. Il faut que les gouvernements essaient de dire à la fois +attention il faut changer les comportements+, mais en même temps qu’ils accompagnent leurs concitoyens pour que ces changements soient possibles", a-t-il plaidé, citant les primes à la conversion du gouvernement dans l'automobile ou pour changer les chaudières au fioul.
"C'est compliqué, mais il n'y a pas le choix, il n'y vraiment pas le choix et d'une certaine façon il y a urgence", a insisté le Premier ministre.
"Et même si ça râle beaucoup, même si c'est difficile à assumer, à mettre en pratique, il y a beaucoup de gens, et notamment de votre génération, qui savent que c'est indispensable", a-t-il dit aux lycéens.
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».
À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.
Le maire d’Orléans, Serge Grouard, ne croit pas au nouvel acte de décentralisation, tel qu’annoncé par Sébastien Lecornu. L’élu divers droite voit même « une provocation » dans les propos du premier ministre, dénonçant en réalité « un grand mouvement de recentralisation ».
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».