Philippot : « Je ne sais pas ce qu’est ma ligne, je suis fidèle à Marine Le Pen »

Philippot : « Je ne sais pas ce qu’est ma ligne, je suis fidèle à Marine Le Pen »

Florian Philippot, vice-président du Front national, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Dans son viseur le Président élu Emmanuel Macron, dont il redoute le quinquennat. Il compte sur le Front national « première force d’opposition » pour combattre sa politique après les législatives.
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Par Alice Bardo

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Au lendemain du second tour de la présidentielle, Florian Philippot et sa « ligne » ont été tenus responsables par certains de la défaite de la candidate FN, dont Marion Maréchal Le Pen. Le vice-président du Front national se défend : « Je ne sais pas ce que c’est que ma ligne. Je suis fidèle à Marine Le Pen. » Il écarte « tout scénario » qui viserait à la remplacer et refuse de se projeter en 2022. Son combat pour l’instant, c’est « le nouveau Président ».

« Macron est la créature de la planète finance »

Philippot : « Macron est la créature de la planète finance »
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« Emmanuel Macron est un homme totalement soumis. Il est dans les mains d’un système, c’est la créature de la planète finance. » Déjà lorsqu’il était candidat, le Président élu était accusé par le Front national d’être la marionnette des banques, soutenue par les médias. Une attaque que formule d’ailleurs Florian Philippot: « Nous avions parfois face à nous non plus des journaux mais des tracts. » Accusé d’avoir relayé un faux texto pour tenir responsables les militants d’En Marche de la visite chahutée de Marine Le Pen à Reims, il botte en touche et s’en prend une fois encore aux médias : « Un faux texto fait le débat journalistique français! ». Il fustige un « système coalisé qui défendait des intérêts qui ne sont pas ceux de la France ».  

Une France qu’Emmanuel Macron n’aime pas d’après les frontistes : « Il a toujours fait passer l’Union européenne avant », estime Florian Philippot. Le vice-président du FN rappelle que le soir de son élection, celui-ci s’est avancé vers l’esplanade du Louvre sur l’hymne européen, « avant La Marseillaise ».

Le FN, « nouvelle force politique »

Pour éviter que la France soit « dépecée, jusque dans son âme », il compte sur la « nouvelle force politique » que sera le Front national après sa refondation, et confirme au passage le changement de nom à venir du parti. Un parti rénové dont il espère qu’il enverra « le maximum » de députés à l’Assemblée nationale en juin prochain.

Afin que les idées portées par le FN soient représentées au Palais Bourbon, des discussions avec Debout la France sont en cours. Une alliance avait déjà été conclue pour le second tour de la présidentielle. Nicolas Dupont-Aignan semble d’ailleurs avoir  perdu au change puisqu’Emmanuel Macron avoisine les 70% de voix dans sa ville de Yerres. « Je ne crois pas du tout que NDA soit en difficulté à Yerres, ce n’est pas un désaveu », tente Florian Philippot.

Philippot : « Je ne crois pas du tout que NDA soit en difficulté à Yerres, ce n’est pas un désaveu »
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« Les LR ne sont pas une force d’opposition digne de ce nom »

Le vice-président du FN confie ne pas croire à une cohabitation. Les Républicains sont le parti qui a le plus de chance d’obtenir une majorité – et donc de cohabiter avec La République En Marche - mais le frontiste estime qu’il ne s’agit pas d’une « force d’opposition digne de ce nom » dans la mesure où « Les LR se sont ralliés à M. Macron à 20h03 le soir du tour du premier tour de la présidentielle ».

Quant à la majorité présidentielle, il considère qu’elle représente tout sauf le renouveau politique : « Vous allez y voir des gens qui ont été sortis par la porte et qui vont revenir par la fenêtre. » Il cite Ségolène Royal, François Bayrou, mais aussi Manuel Valls, qui annoncé ce matin qu’il se portait candidat pour les législatives sous l’étiquette de La République En Marche, s’il est investi.

Philippot : "Je ne crois pas qu'il y aura une cohabitation"
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Le Président élu envisage une réforme pour instaurer « une dose de proportionnelle » à l’Assemblée nationale dès la première année de son mandat.  Une mesure qui pourrait permettre aux partis comme le Front national d’obtenir plus de sièges dans l’hémicycle ». Mais pour Florian Philippot cette réforme « serait probablement des miettes ». « On veut la proportionnelle intégrale avec une prime majoritaire », ajoute t-il.

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