Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »

Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »

Créateur de sa propre formation, Les Patriotes, Florian Philippot ambitionne de devenir le pivot central de l’opposition. Ni droite, ni gauche mais eurosceptique. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il a également taclé son ancien parti, le Front national.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Florian Philippot a précisé les contours de sa nouvelle formation politique, Les Patriotes. Une formation « ni droite, ni gauche » mais farouchement anti-européiste. L’ancien bras droit de Marine le Pen n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier son ancienne formation politique. Selon Florian Philippot, « le Front national est devenu inaudible et incohérent », rien de moins.

« Aujourd’hui il n’y a pas de véritable opposition face au rouleau compresseur Macron » analyse Florian Philippot. Interrogé sur un possible rapprochement avec Nicolas Dupont-Aignan - qui a lancé « Les amoureux de la France » - Florian Philippot se dit prêt à discuter mais pas à s’associer. « Je ne suis pas favorable à l’union des droites, je suis favorable à l’union des patriotes et je pense qu’il y a des patriotes aussi à gauche » explique-t-il.

Pas sectaire pour un sou, l’ancien chevènementiste ouvre la porte de son parti à ceux « qui sont récemment déçus par la France insoumise », aux « gaullistes » ou aux « républicains ».

Florian Philippot espère un « grand rassemblement des Français qui viennent de la droite ou de la gauche dans un projet très républicain. » Pas sectaire pour un sou, l’ancien chevènementiste ouvre la porte de son parti à ceux « qui sont récemment déçus par la France insoumise », aux « gaullistes » ou aux « républicains ». Exit le clivage gauche, droite. « Ce clivage, il est fini » affirme Florian Philippot. Mais à l’inverse du mouvement présidentiel En marche, le sien est anti-européiste. En effet, Florian Philippot a « l’ambition d’être le pivot central » de l’opposition et – selon la formule consacrée « et en même temps » il veut être « l’alternative à la politique mondialiste, européiste, ultralibérale de Macron. » Pour Florian Philippot, le président de la République « s’est fait élire sur l’idée que la France était quand même terminée » et qu'il fallait « la remplacer partout par l’Europe. »

« Le Front national est devenu inaudible et incohérent » 

« Le Front national n’est plus audible sur rien car il ne sait plus ce qu’il pense sur rien, notamment sur la souveraineté nationale, sur l’Union européenne, ils sont complètement perdus » tacle Florian Philippot. L’ancien bras droit de Marine le Pen estime que son ancien parti « est devenu inaudible et incohérent. » Florian Philippot a quitté le Front national après la défaite de sa candidate au second tour de la présidentielle. Au moment même où la dirigeante laissait entendre qu’elle serait prête à revenir sur la sortie de l’euro.

Florian Philippot : La vie sans le FN - Déshabillons-les (28/10/2017)
29:14

Dans la même thématique

Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »
7min

Politique

Mobilisation contre la réforme des retraites : « Un baroud d’honneur », selon Bruno Retailleau

Alors que les opposants à la réforme des retraites sont dans la rue pour une quatorzième journée, c’est « la der des ders, le chant du cygne », selon le président du groupe LR, Bruno Retailleau. « On sait que la manifestation ne fera pas bouger le gouvernement », reconnaît le président du groupe PS, Patrick Kanner, mais « le combat continue ». Le communiste Fabien Gay évoque des mobilisations « de façon différente » durant « l’été », puis « à la rentrée », avec l’ensemble de la question sociale.

Le

Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »
3min

Politique

« Si tout le monde n’a pas le doigt sur la couture, Jean-Luc Mélenchon veut casser la Nupes ? », interroge Yannick Jadot

Yannick Jadot continue de s’opposer à Jean-Luc Mélenchon sur la constitution d’une liste commune à la Nupes pour les élections européennes de 2024. Les verts entendent porter leurs propres couleurs dans un scrutin qui leur est traditionnellement favorable, sans remettre en cause pour autant la nécessité d’une union de la gauche en 2027.

Le

Philippot : « Je ne suis pas favorable à l’union des droites » mais « à l’union des patriotes »
3min

Politique

Retraites : « Certains pensaient avoir élu Rocard, ils ont Giscard pour l’arrogance et Sarkozy pour la brutalité »

Invité de la matinale de Public Sénat, l’eurodéputé EELV Yannick Jadot estime qu’Emmanuel Macron « a usé de tous les contournements » pour faire adopter la réforme des retraites. En marge d’une 14e journée de mobilisation, il espère que la proposition de loi d’abrogation qui sera discutée jeudi à l’Assemblée pourra aller jusqu’au vote.

Le