Florian Philippot, vice-président du Front national, a accusé jeudi Emmanuel Macron de demander aux "un peu moins pauvres de financer les plus pauvres" tandis que "les plus riches s'en sortiront extrêmement bien".
Interrogé sur franceinfo à propos de l'entretien-fleuve du président dans Le Point, il assure l'avoir "lu de la première ligne à la dernière ligne".
"Sur le style, j'ai trouvé que c'était un peu pompeux. Il veut se donner un petit style donc ça ressemble parfois à une dissertation de terminale, avec quelques citations", a ironisé l'eurodéputé.
Quand au "fond", Florian Philippot dit avoir "vu quelques points inquiétants". "Sur le plan social, Emmanuel Macron, avec une espèce d'arrogance d'ailleurs, demande aux un peu moins pauvres de financer les plus pauvres pendant que les plus riches, avec la baisse de l'ISF de trois milliards d'euros par an, eux s'en sortiront extrêmement bien", juge-t-il.
"Et son projet européen est franchement inquiétant. Quand il dit qu'il veut sur la zone euro un budget, un exécutif, un Parlement, il faut quand même que les Français comprennent que ça veut dire une fédéralisation totale, achevée, aboutie, de l'Europe", a-t-il dit en dénonçant une volonté de "fédéraliser une zone qui déjà ne fonctionne pas".
"Au milieu de tout ça, il dit qu'il veut que la France redevienne une grande puissance. C'est très joli, ça me fait plaisir. Mais quand deux lignes plus tard, il explique que tout cela se fera dans le cadre d'une zone euro fédérale, je ne vois pas très bien ce qu'il reste de la France et encore moins d'une France grande puissance", ajoute Florian Philippot.