Mardi, Édouard Philippe et Muriel Pénicaud ont présenté la feuille de route du gouvernement pour mener la réforme du droit du travail. À cette occasion, il a été précisé que le projet de loi d’habilitation sera sur la table du Conseil des ministres le 28 juin prochain et que les ordonnances seront, elles, publiées avant le 21 septembre. Pierre Laurent dénonce « un calendrier au pas de charge ». « C’est dangereux. Il faut élire des députés qui vont dire non à l’utilisation des ordonnances », a-t-il ajouté.
Réforme du droit du travail : Pierre Laurent dénonce un « calendrier au pas de charge »
« On risque d’avoir une majorité qui donne les pleins pouvoirs au Président »
Un choix que les électeurs devront faire ce dimanche, lors du vote du premier tour des élections législatives. Le Premier ministre a affirmé au Parisien vouloir une « majorité stable et puissante ». Là encore, le secrétaire national du PCF estime que « donner une majorité absolue au Président (serait) dangereux ». À une « majorité parlementaire aux ordres du président de la République », il préfère une « majorité pluraliste ». Mais il n’est pas particulièrement confiant : « On risque d’avoir une majorité qui donne les pleins pouvoirs au Président. » En cause selon lui, un discours qui décrédibilise les élections législatives, les faisant passer pour « secondaires » et encourageant ainsi l’abstention.
« Il va falloir tout reconstruire à gauche »
Pierre Laurent se veut toutefois optimiste : « Il y a plusieurs dizaines de circonscriptions en France dans lesquelles nous sommes les mieux placés pour faire gagner la gauche face à un candidat de Macron, de la droite ou du FN. » Le sénateur prône le rassemblement de la gauche. « Il va falloir tout reconstruire à gauche. Il va rester une gauche pluraliste qu’il va falloir rassembler et faire travailler ensemble », estime-t-il. Un rassemblement qui a échoué avec la France insoumise pour les législatives, faute d’accord. Mais le secrétaire national du PCF assure tout de même souhaiter la victoire de Jean-Luc Mélenchon, qui est candidat à Marseille. Pour preuve, il rappelle avoir retiré le candidat communiste dans cette circonscription. La réciproque ne semble pas toujours vraie, Pierre Laurent confiant que cela ne se passe « pas toujours bien » avec les candidats de la France insoumise, du fait de « la volonté hégémonique » de certains.
Pierre Laurent confie que cela ne « pas toujours bien » avec les candidats de la France insoumise, du fait de « la volonté hégémonique » de certains.