Le secrétaire national du Parti communiste, le sénateur de Paris, Pierre Laurent, était l’invité de l’Epreuve de vérité ce jeudi, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique.
Interrogé sur la nouvelle journée d’action contre la politique « libérale » d'Emmanuel Macron et les ordonnances sur la loi travail, Pierre Laurent estime que « non, la bataille n’est pas terminée, car la ratification parlementaire des ordonnances va venir. Puis il faut passer aux négociations de branche et là, beaucoup de choses vont se jouer ». Le numéro 1 du PCF ajoute : « Le combat va se poursuivre dans les entreprises et les branches car l’objectif des ordonnances, c’est de vider les branches de leur contenu ».
Selon Pierre Laurent, « si on laisse faire Emmanuel Macron, on va vers des ruptures graves sur ce qui fondait le modèle social français, qui visait un certain développement de la société dans l’égalité », « une rupture avec le modèle actuel de solidarité pour ceux qui sont en difficulté, dans la maladie ou perdent leur emploi et un modèle de solidarité intergénérationnelle ». « C’est ce modèle qu’on essaie de mettre en cause, c’est une très mauvaise chose » ajoute le sénateur de Paris.
Les manifestants semblaient plus nombreux que lors de la mobilisation du 19 octobre, selon les chiffres provisoires. A Paris, ils étaient 8.000, selon la préfecture de police qui en avait compté 5.500 le mois dernier. La CGT en a dénombré 40.000 contre 25.000 en octobre.