Pierre Ouzoulias : « Frédérique Vidal n’a plus rien à faire à la tête du ministère de la connaissance »
L’annonce par Frédérique Vidal du lancement d’une « enquête sur l’islamo-gauchisme » à l’université déchaîne la classe politique. Sur Public Sénat, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias demande même la démission de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Pierre Ouzoulias : « Frédérique Vidal n’a plus rien à faire à la tête du ministère de la connaissance »

L’annonce par Frédérique Vidal du lancement d’une « enquête sur l’islamo-gauchisme » à l’université déchaîne la classe politique. Sur Public Sénat, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias demande même la démission de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Public Sénat

Par Antoine Comte

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Le problème, c’est celui de sa conscience avec elle-même. Je crois qu’elle n’a plus rien à faire à la tête du ministère de la connaissance «. Le sénateur Pierre Ouzoulias qui se dit « effondré » et « triste pour la science française », réclame au micro de Public Sénat le départ de Frédérique Vidal du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

En cause : la confirmation hier à l’Assemblée nationale par Frédérique Vidal de la mise en place d’« un bilan de l’ensemble des recherches » qui se déroulent à l’université, afin de distinguer « ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion ». « Une enquête » sera donc bien menée par le CNRS à la demande de la ministre sur « l’islamo-gauchisme » qui « gangrène » selon elle l’université.

« Une enquête anti-constitutionnelle »

De quoi mettre en rogne Pierre Ouzoulias qui est également chercheur de profession. « Qu’une ministre reprenne comme cela et valide les thèses de l’extrême droite, parce que l’islamo-gauchisme est un concept pensé par l’extrême droite comme le grand remplacement, je crois que malheureusement ce gouvernement est en train de préparer l’irrésistible ascension dans la prise de pouvoir de l’extrême droite », a lâché le sénateur communiste.

Avant de qualifier cette enquête « d’anti-constitutionnelle », car « un professeur d’une université a ses libertés académiques qui sont défendues par la Constitution, donc on ne peut pas demander à un autre organisme comme le CNRS de venir enquêter sur ses travaux universitaires. »

Sur les thèses de l’extrême droite reprises selon lui actuellement par le gouvernement, le sénateur Ouzoulias a également indiqué qu'« il faudrait que les républicains et les anti-facistes se réunissent pour faire front à une banalisation de ces propos d’extrême droite ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le