Piratage de l’équipe Macron: une enquête judiciaire ouverte
Le parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi soir à la suite de la diffusion sur internet de milliers de documents internes...

Piratage de l’équipe Macron: une enquête judiciaire ouverte

Le parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi soir à la suite de la diffusion sur internet de milliers de documents internes...
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Le parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi soir à la suite de la diffusion sur internet de milliers de documents internes de l'équipe d'Emmanuel Macron, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.

L'enquête, ouverte pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "atteinte au secret des correspondances", a été confiée à la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti), a précisé cette source.

L'équipe de campagne d'Emmanuel Macron avait dénoncé vendredi une "action de piratage massive et coordonnée" après la diffusion "sur les réseaux sociaux" d'informations "internes" comme des courriels ou des "documents comptables", y voyant une "opération de déstabilisation" à l'avant-veille du second tour de la présidentielle.

"On savait qu'il y aurait ces risques-là durant la campagne présidentielle puisque ça s'était produit ailleurs", avait déclaré samedi le président François Hollande, dans une allusion au piratage d'e-mails dont avait été victime l'équipe de campagne d'Hillary Clinton aux Etats-Unis.

"Rien ne sera laissé sans réponse", avait assuré le chef de l'Etat lors de ce déplacement à l'Institut du monde arabe à Paris.

La campagne d'entre-deux-tours, particulièrement tendue, s'était achevée vendredi avec la publication sur les réseaux sociaux de plusieurs gigas de documents internes de l'équipe de M. Macron, auxquels ont été ajoutés des faux.

Ces documents ont d'abord été relayés vendredi par le forum anglophone 4Chan avant d'être répercutés rapidement via Twitter par un militant américain proche de l'extrême droite, Jack Posobiec, et par William Craddick, fondateur du site conspirationniste américan Disobedient Media.

Le site Wikileaks, qui a assuré ne pas être à l'origine de cette opération, a ensuite accru fortement la visibilité de ce piratage en mettant à disposition des liens pour en télécharger le contenu.

La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle a demandé samedi aux médias et "citoyens" de ne pas relayer le contenu de ces documents, "obtenus frauduleusement" et auxquels ont été "mêlées de fausses informations".

Une autre enquête a été ouverte par le parquet jeudi pour savoir qui a lancé la rumeur, reprise la veille par la candidate Marine Le Pen lors du débat d'entre-deux-tours, sur un prétendu compte aux Bahamas d'Emmanuel Macron.

Ouverte suite à la plainte du candidat pour propagation de fausses nouvelles en vue de détourner les suffrages, faux, usage de faux et recel de faux, elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

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