L'opposition s'en est pris jeudi au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, l'accusant de mentir et lui demandant de "s'expliquer", après ses propos concernant une "attaque" de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en marge du cortège du 1er mai.
Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait twitté: "Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l'ordre: elles sont la fierté de la République".
Une vidéo diffusée jeudi sur Facebook contredit la version, défendue notamment par Christophe Castaner, d'une "attaque" par des manifestants du service réanimation de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
"Le ministre de l’Intérieur doit cesser de mettre de l’huile sur le feu et doit maintenant s’expliquer sur ses déclarations démenties par les faits", a écrit Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat sur Twitter.
"Monsieur Castaner est un menteur, en plus d'être un incompétent", a lancé un peu plus tôt à Marseille le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, accusant le ministre de l'Intérieur d'avoir "inventé" l'attaque de l'hôpital parisien.
"On peut arrêter de monter en épingle l'histoire de "l'attaque" de l'hôpital et revenir aux revendications sociales des mobilisations massives du premier mai ? @CCastaner doit répondre de ce mensonge!", a aussi twitté Manon Aubry.
"S'il s'agit d'un mensonge délibéré dans le seul et unique but de disqualifier et salir une mobilisation sociale, le ministre de l'Intérieur doit être démis de ses fonctions sans délai", a aussi estimé Benoit Hamon (Génération.s), demandant que "le gouvernement produise les preuves de ce qu'il affirme".
"Le Gouvernement pris en flagrant délit de #FakeNews, assez de cette propagande ! @CCastaner a manipulé les faits pour discréditer ses opposants : il doit démissionner. Il y a suffisamment de violences à condamner pour ne pas en inventer", a jugé de son coté Nicolas Dupont-Aignan.
Pour la sénatrice EELV Esther Benbassa, "si @CCastaner s'appelait Pinocchio, on n'ose imaginer quelle longueur aurait son nez".
Christophe Castaner à Paris le 4 avril 2019
AFP/Archives
Pour le porte-parole des députés communistes Sébastien Jumel, "M. Castaner se sert de la parole ministérielle comme d’un LBD (lanceur de balles de défense, ndlr). Mais par #PitieSalpetriere que le ministre garde son sang froid, tienne des propos mesurés sur des infos circonstanciées et arrête de dégoupiller des grenades verbales d’enfumage politique !".
"Les détenteurs de la parole publique ne sont-ils pas tenus à plus de prudence et de sérieux dans leurs déclarations? Ce gouvernement se discrédite chaque jour davantage" a estimé pour sa part Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et candidat sur la liste RN aux européennes.
Jeudi matin, Edouard Philippe a aussi dénoncé l'intrusion "totalement irresponsable" d'une trentaine de manifestants dans l'hôpital parisien, sans reprendre à son compte l'hypothèse d'une attaque.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a été interpellée jeudi au Sénat par le président du groupe PS Patrick Kanner "Faut-il suivre les conclusions de M. Castaner ou faut-il plutôt vous suivre, puisque vous avez été beaucoup plus prudente ?", a-t-il demandé.
"Il y a une enquête en cours (…) et je pense qu'il y a eu différents temps", a répondu la ministre. "C’est-à-dire un temps à l'entrée de l'hôpital, au niveau des grilles, puis un temps sur une passerelle qui menait à une réanimation, et donc je pense que l'enquête clarifiera les responsabilités, la volonté d'agression ou pas, en fonction de ces différents moments".
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.
Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.
Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.