Plaidoyer de Trudeau à l’Assemblée pour la ratification du CETA

Plaidoyer de Trudeau à l’Assemblée pour la ratification du CETA

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu mercredi avec vigueur le traité de libre-échange entre l'Union européenne...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu mercredi avec vigueur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) devant les députés français qui doivent encore le ratifier et le contestent pour une partie d'entre eux.

"Posons-nous la question : si la France n’arrive pas à ratifier un accord de libre-échange avec le Canada, avec quel pays imaginez-vous pouvoir le faire?", a lancé le Premier ministre, vivement applaudi par la majorité mais pas du tout sur les bancs LR ou de la gauche.

Les députés doivent se prononcer à l'automne sur le CETA, qui s'applique de manière provisoire depuis le 21 septembre dans sa presque totalité mais crée de vives polémiques en France.

Prenant le contrepied de ces critiques, M. Trudeau a assuré que le CETA "donne l’exemple sur la protection des droits de la personne, sur l’environnement et sur la mobilité des citoyens".

"Il préserve le droit des États de légiférer et de réglementer dans l’intérêt public, de mettre en œuvre des politiques visant à soutenir leurs industries culturelles, en plus de protéger les normes du travail", a-t-il affirmé, déclenchant des protestations feutrées de députés insoumis, dont Jean-Luc Mélenchon, faisant "non" du doigt.

En 2017, "avec seulement quatre mois d’impulsion donnée par le CETA, les importations au Canada en provenance de la France ont augmenté de 4%. Dans les secteurs agricole et agroalimentaire, on atteint une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente. Les investissements canadiens en France ont, quant à eux, progressé de 23% l’an dernier", a-t-il défendu.

"Pour Décathlon, cet accord se traduit par l’ouverture d’une toute première succursale au Canada cette fin de semaine (...)Pour Pipolaki, une entreprise des Pyrénées-Atlantiques, la réduction des droits de douane augmentera sa compétitivité, de sorte que plus de Canadiens porteront ses célèbres bonnets. Pour la Confiserie du Roy René, située à Aix-en-Provence, le CETA permettra d’augmenter ses ventes chez nous", a-t-il illustré.

Pour le Premier ministre canadien, "tous ces exemples illustrent une même réalité: les échanges commerciaux, lorsqu’ils sont bien encadrés, profitent au plus grand nombre".

Dans la même thématique

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le

TOULOUSE:Nouvelle unite hospitaliere specialement amenagee (UHSA)
3min

Politique

Attentat de Paris : une proposition de loi du Sénat pour fixer une durée de sûreté d’hospitalisation en psychiatrie

L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.

Le

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le