Plainte pour harcèlement: le député Arend dénonce « un effet d’aubaine »

Plainte pour harcèlement: le député Arend dénonce « un effet d’aubaine »

La plainte déposée contre le député LREM Christophe Arend pour harcèlement et agression sexuelle par une ancienne collaboratrice,...
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La plainte déposée contre le député LREM Christophe Arend pour harcèlement et agression sexuelle par une ancienne collaboratrice, et classée sans suite, a été motivée par "un effet d'aubaine" qui peut nuire à la parole des "vraies victimes", a dénoncé jeudi l'élu de Moselle.

"S'il n'y avait pas eu l'affaire Weinstein, je ne pense pas que derrière il y aurait eu une médiatisation aussi importante, que l'affaire aurait eu un tel retentissement parce qu'elle repose sur du vent", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec son avocat à Metz.

"Il faut mettre un cadre au tribunal médiatique. Le fait de donner un tel écho à une affabulatrice peut avoir un effet terrible sur les vraies victimes, qui vont être enclines à se dire: +Il y a encore une fois une affaire classée sans suite, moi je vais pas y aller, à quoi ça sert d'y aller?+", a plaidé M. Arend.

"Tout s'est passé en 72 heures. Il a été trainé dans la boue, on a dit de lui que c'était un +salaud+, que c'était une personne abjecte, un harceleur. En gros, que c'était un Weinstein", a ajouté son avocat, Me Bertrand Cohen-Saban.

La plainte déposée par le député mosellan pour "dénonciation calomnieuse" est maintenue et, parallèlement, l'ancienne collaboratrice fera l'objet d'une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel.

"Nous demanderons des dommages et intérêts (...) nous reverserons ce montant-là aux associations pour qu'elles puissent faire dignement valoir les intérêts des victimes", a annoncé Me Cohen-Saban.

L'ancienne collaboratrice encourt "cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende", selon le conseil.

Mercredi, le parquet de Sarreguemines a classé sans suite la plainte déposée mi-octobre par une ancienne attachée parlementaire de M. Arend, en raison du "comportement ambigu" de la plaignante.

Les enquêteurs ont saisi un nombre important de "messages à connotation sexuelle (envoyés) à M. Arend", avait indiqué le procureur, Jean-Luc Jaeg.

Elle l'accusait d'avoir multiplié "les remarques sexistes" mais aussi de l'avoir agressée sexuellement, et d'avoir "tout fait pour (la) faire craquer".

"Le déroulement des événements laisse à penser que c'est un coup monté", a réagi le député, qui n'a pas souhaité commenter le contenu des messages pour "ne pas ajouter du bruit au brouhaha".

Il a aussi soulevé, comme autre explication, "la rémunération qu'elle n'a pas eue, cet argent de campagne que j'ai refusé de verser".

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